Au moins 20 migrants morts dans un nouveau drame en Méditerranée


Jeudi 25 Mai 2017

Au moins 20 migrants sont morts noyés mercredi, dont de très jeunes enfants, après être tombés d'une embarcation surchargée au large de la Libye, ont annoncé mercredi les gardes-côtes italiens et le responsable d'un navire humanitaire présent sur les lieux.
"Il y a une situation d'urgence aujourd'hui. Environ 200 personnes sont tombées à l'eau et pour l'instant, nous avons 20 cadavres", a déclaré à l'AFP un porte-parole des gardes-côtes.
Les migrants se trouvaient sur une embarcation en bois avec 500 à 700 personnes à bord à environ 20 milles nautiques au large de Zouara, à 100 km à l'ouest de Tripoli.
Alors que les équipes du Phoenix, affrété par l'ONG maltaise Moas, avaient commencé leur intervention et la distribution des gilets de sauvetage, une grande partie de ceux qui se trouvaient sur le pont sont tombés à l'eau, peut-être sous l'effet d'une vague.
"Ce n'est pas une scène d'un film d'horreur, c'est une tragédie réelle qui se déroule aujourd'hui aux portes de l'Europe", a twitté Chris Catrambone, co-fondateur du Moas qui se trouve sur le Phoenix, en publiant des photos montrant des dizaines de migrants à l'eau.
Avec l'aide d'un navire des gardes-côtes italiens et de plusieurs navires commerciaux, les secouristes tentaient de récupérer le maximum de personnes, tandis qu'un hélicoptère et un avion militaires ont largué des canots de survie.
"Il y a encore environ 30 cadavres qui flottent dans la zone, beaucoup sont de jeunes enfants", a ajouté M. Catrambone.
Au total, une quinzaine d'opérations de secours étaient en cours mercredi au large de la Libye, ont précisé les gardes-côtes italiens sans pouvoir donner de total de migrants concernés dans l'immédiat. Mardi, ils avaient coordonné le secours d'environ 1.500 migrants, tandis que leurs homologues libyens en ont intercepté 237 autres.
Par ailleurs, des migrants arrivés lundi en Italie après avoir été secourus au large de la Libye ont raconté avoir découvert un canot qui avait fait naufrage dont des dizaines de passagers, parmi lesquels des enfants, avaient disparu en mer, ont annoncé mardi le HCR et l'OIM.
Ces migrants ont dit à des représentants du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) être partis vendredi de Sabratah, à 70 km à l'ouest de Tripoli, dans une embarcation transportant 130 personnes.
Dans la soirée, ils ont vu un canot qui avait presque entièrement coulé, auquel s'accrochaient encore quatre hommes qu'ils ont pris à bord de leur embarcation.
Ces survivants, originaires du Nigeria, leur ont raconté avoir quitté quelques heures plus tôt Tripoli avec 156 autres personnes, dont nombre de femmes et d'enfants, qui ont tous disparu en mer.
Le premier canot a ensuite été secouru, dans la nuit de vendredi à samedi, par le navire Diciotti des gardes-côtes italiens, dont ont débarqué un total de 952 migrants lundi à Tarante, dans le sud de l'Italie.
Ni le HCR, ni l'OIM n'ont pu parler directement avec les quatre Nigérians survivants du canot qui a fait naufrage et il leur sera très difficile de les retrouver.
Les autorités italiennes ont en effet l'habitude de répartir les migrants dès l'arrivée au port dans des cars qui les conduisent vers des centres de premier accueil dans toute l'Italie.
Mardi, les gardes-côtes italiens ont annoncé avoir coordonné le secours d'un millier de migrants dans les eaux internationales au large de la Libye. A bord de six canots pneumatiques et deux barques, ils ont été récupérés par des navires des ONG Save the Children, SOS Méditerranée et Jugend Rettet.
Selon cette ONG allemande, les équipes occupées à secourir un canot ont été témoins de plusieurs coups de feu, tirés depuis un navire identifié comme appartenant aux gardes-côtes libyens, en direction d’autres canots qui ont été repoussés vers les eaux libyennes.
L'Italie et l'Union européenne ont entrepris de former et équiper les gardes-côtes libyens pour secourir ou intercepter les migrants dans les eaux libyennes. Mais ces migrants sont reconduits dans des camps où ils subissent souvent extorsions et violences.


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