Les forces loyales au président Abd Rabo Mansour Hadi, soutenues par l'Arabie saoudite, ont repoussé une offensive des rebelles Houthis pro-iraniens qui ont tenté de reconquérir la banlieue ouest de Taëz, troisième ville du pays, ont indiqué les mêmes sources.
Cette banlieue, tenue par les troupes pro-Hadi, constitue la seule brèche dans le siège que les rebelles et leurs alliés, les forces restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, imposent depuis plus d'un an à Taëz où vivent 300.000 habitants, selon les autorités.
De violents accrochages impliquant des tirs de mortier se déroulaient également mardi dans la banlieue est de Taëz où les forces loyalistes mènent depuis plusieurs jours une offensive pour la reprise du palais présidentiel, du QG de la police et d'une base de la défense anti-aérienne aux mains des Houthis, ont ajouté les sources militaires.
Parmi les 16 tués mardi dans la région de Taëz figurent 11 rebelles et 5 soldats progouvernementaux, toujours selon ces sources.
Plus au nord, des avions de la coalition arabe sous commandement saoudien qui soutient le gouvernement ont survolé à plusieurs reprises la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles, mais sans lancer de raids, ont indiqué des témoins.
Les combats s'étaient intensifiés lundi dès l'annonce par la coalition de sa décision de ne pas renouveler une trêve de 48 heures en invoquant des violations systématiques du cessez-le-feu par les Houthis.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait été à l'origine de cette septième tentative de trêve au Yémen.
Son porte-parole a déclaré qu'en dépit de ce revers, M. Kerry "travaillait dur encore pour qu'une cessation des hostilités soit et reste en place" au Yémen afin d'aboutir à un règlement "politique".
La guerre a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés depuis son intensification avec l'intervention de la coalition arabe en mars 2015, selon l'ONU.
Par ailleurs, la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite au Yémen a décidé lundi de ne pas renouveler une trêve de 48 heures, en invoquant des violations systématiques des termes du cessez-le-feu par les rebelles Houthis pro-iraniens.
"A midi (09H00 GMT), ça s'arrête", a déclaré à l'AFP le porte-parole de cette coalition, le général saoudien Ahmed Assiri, au moment même où expirait la trêve renouvelable qui s'est effondrée comme les six précédentes.
Le porte-parole a fait état de 563 violations au Yémen et de 163 à la frontière saoudienne.
"Le communiqué annonçant (cette trêve) avait indiqué qu'il y aurait une prolongation automatique s'il y a respect du cessez-le-feu", a-t-il expliqué.
"Il n'y a eu aucun respect, que des violations (par les rebelles), plus de morts à Taëz (troisième ville du Yémen), plus d'attaques avec des missiles sol-sol. Donc, automatiquement, les conditions ne sont pas là", a affirmé le général Assiri.
Et d'ajouter: "Au niveau militaire, pour le moment, nous n'avons aucune directive pour prolonger le cessez-le-feu. C'est fini, voilà".
La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales, soutenues notamment par l'Arabie saoudite, à des rebelles chiites Houthis, accusés de liens avec l'Iran.
Le conflit a commencé à l'été 2014 avec la progression des rebelles vers la capitale Sanaa, dont ils se sont emparés et qu'ils contrôlent toujours.
Selon l'ONU, la guerre a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés depuis son intensification avec l'intervention en mars 2015 de la coalition.