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Un véhicule piégé a d'abord explosé à l'extérieur du camp des services de renseignements provinciaux, situé à Maidan Shar, chef-lieu de la province de Wardak, à 50 kilomètres au sud de la capitale.
Trois hommes armés ont ensuite pénétré à l'intérieur et des combats se sont engagés, a indiqué à l'AFP Abdul Rahman Mangal, porte-parole du gouverneur de la province. "Les trois assaillants ont été tués. Le campement a été fortement endommagé par l'explosion", a-t-il dit.
"Douze personnes ont été tuées, majoritairement des soldats, et 20 blessées", a indiqué Akhtar Mohammad Taheri, chef du Conseil provincial du Wardak.
Le directeur des services de santé provinciaux, Mohammad Salim Asgharkhail, a confirmé ce bilan, ajoutant que "des blessés dans un état critique ont été transportés dans les hôpitaux de Kaboul".
Les talibans ont aussitôt revendiqué l'attaque via la messagerie WhatsApp.
Malgré des pourparlers de paix en cours pour tenter de mettre un terme à 17 années de conflit, des combats se déroulent quotidiennement dans de nombreuses parties du territoire entre les insurgés et les forces de sécurité afghanes.
Parallèlement les talibans mènent de nombreux attentat-suicide.
Dimanche, une attaque à la voiture piégée a visé le convoi du gouverneur de la province du Logar, une autre province voisine de Kaboul. Au moins sept gardes du corps ont été tués.
La semaine dernière, un camion piégé a visé un complexe sécurisé de la capitale occupé durant de nombreuses années par des employés d'agences onusiennes, tuant au moins quatre personnes dont un Indien et un Américain, et blessant plus de 100 autres, majoritairement des riverains.
Sur le terrain diplomatique, l'envoyé spécial américain pour la paix, Zalmay Khalilzad, a clos dimanche à Islamabad une tournée régionale qui l'a également amené en Chine et en Inde.
"Nous allons dans la bonne direction avec de nouvelles avancées à venir du côté du Pakistan qui vont amener des résultats", a-t-il tweeté dimanche soir.
Une rencontre directe avec les talibans avait un temps été évoquée à Islamabad, après celles de Doha et d'Abou Dabi en fin d'année dernière, mais ces derniers l'ont rejetée, menaçant même de suspendre les pourparlers.
Les Etats-Unis souhaitent que les talibans engagent des discussions avec le gouvernement afghan mais ceux-ci ont toujours refusé, arguant qu'il était "une marionnette" de Washington.
Par ailleurs, le sénateur américain Lindsey Graham a appelé dimanche à une rencontre entre le président Donald Trump et le Premier ministre pakistanais Imran Khan, susceptible selon lui de donner un coup de fouet aux efforts de paix en Afghanistan.
L'élu républicain se trouve en déplacement à Islamabad où il a rencontré M. Khan, en qui il a salué un "nouveau partenaire" à même d'apporter son aide dans ce dossier difficile. Les deux hommes ont "des personnalités similaires", s'est félicité cet allié du président américain.
"Je vais presser (M. Trump) de rencontrer le Premier ministre dès que ce sera réalisable", a-t-il dit à des journalistes.
"Le Premier ministre Khan est l'agent de changement que je cherchais", a-t-il ajouté alors que les relations américano-pakistanaises se sont tendues ces dernières années notamment sur la question du dossier afghan.
"Il faut qu'ils se rencontrent et mettent sur pied un ordre du jour afin de pousser à une résolution pour mettre fin à la guerre en Afghanistan", a-t-il poursuivi.
Les insurgés ont intensifié leurs attaques ces derniers mois pour tenter de chasser du pouvoir le gouvernement pro-occidental en place à Kaboul, alors même que se profilait la tenue de pourparlers avec les Etats-Unis pour tenter de mettre un terme au conflit en cours depuis 2001.