Cinq enfants font partie des morts dans le quartier de Marjé du secteur est d'Alep contrôlé par les rebelles, et des dizaines de personnes ont été blessées ou sont toujours sous les décombres, a précisé l'OSDH.
Alep, deuxième ville de Syrie et enjeu majeur du conflit, est divisée depuis 2012 entre des quartiers est tenus par les opposants au président Bachar al-Assad et des quartiers ouest sous contrôle du régime.
Les quartiers rebelles et leurs quelque 250.000 habitants sont soumis depuis le 22 septembre à un déluge de bombardements aériens par le régime de Damas et son allié russe.
Au cours des dernières 24 heures, le bombardement le plus meurtrier a touché dans la nuit de dimanche à lundi le quartier rebelle de Qaterji où des raids russes ont fait 17 morts, selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Un correspondant de l'AFP dans les quartiers est a vu lundi des secouristes, les Casques blancs, fouiller les décombres à la recherche d'une vingtaine de personnes portées disparues.
Un des secouristes a affirmé qu'ils avaient dû interrompre leur mission à certains moments par peur de nouvelles frappes aériennes.
Par ailleurs, la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini a déclaré lundi que les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l'Union européenne, réunis à Luxembourg notamment pour discuter du siège d'Alep en Syrie, n'envisagent pas de sanctions contre la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad,
"J'ai vu que cela a été beaucoup évoqué dans les médias, mais pas dans nos réunions. Dans aucune d'elles, la question n'a été soulevée par un seul Etat membre", a affirmé Mme Mogherini devant la presse à son arrivée à la réunion. Elle n'a toutefois pas exclu que soient discutées des sanctions complémentaires visant le régime Assad.
La guerre en Syrie a fait 300.000 morts depuis son déclenchement en mars 2011 après la répression dans le sang de manifestations prodémocratie par le régime.
Depuis son lancement, l'offensive russo-syrienne contre la partie d'Alep tenue par les rebelles a tué plus de 370 personnes, essentiellement des civils, selon l'OSDH. Le régime et son allié déclarent viser les "terroristes", principalement les jihadistes du Front Fateh al-Cham, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
M. Kerry a qualifié dimanche les bombardements contre des civils à Alep de "crimes contre l'humanité". A Londres, le chef de la diplomatie américaine a averti que les alliés occidentaux envisageaient d'imposer de nouvelles sanctions économiques ciblées contre Damas et Moscou.
"Le président (américain Barack) Obama n'a exclu aucune option pour le moment", a déclaré John Kerry, qui a toutefois minimisé la possibilité d'une action militaire en indiquant: "Je ne vois nulle part en Europe un grand appétit pour partir en guerre".
De "nombreuses mesures", "dont des mesures supplémentaires contre le régime et ses soutiens", ont été proposées, a déclaré son homologue britannique Boris Johnson.
Le Conseil de sécurité des Nations unis devait une nouvelle fois débattre de la guerre en Syrie lundi.