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Un fumeur sur deux, c’est connu, souhaite se débarrasser de l’addiction à la clope, surtout celle, consumée avec la tasse de café, le ‘’noss-noss’’ ou ‘’bririd’’ de thé, bref la fameuse ‘’dkika’’ bien de chez nous. Vous savez cette fâcheuse habitude toute de sucre qui, en plus de ses nombreux autres accompagnements, chicha, joint ou autres en a perdu plus d’un.
Faut dire, aussi, que la dépendance nocive au tabac ne disparaît pas sur un coup de baguette magique, seul le cinquième des concernés avec une grosse volonté arrive à gagner la gageure et encore, nos accros ont dû, pour ce faire, s’y prendre à plusieurs reprises.
Cette rubrique au demeurant très peu samaritaine, n’étant pas la principale de la chronique, on fera donc vite de la fermer et de nous intéresser à une autre, celle qui consiste à enfumer le commun des mortels avec ou sans fumée, dans les endroits publics. Cela constitue un danger réel de santé surtout pour ceux qui ne s’y adonnent pas. Selon l’OMS plus d’un demi-million de personnes passent de vie à trépas dont surtout des enfants à cause de la fumée sans pour autant qu’ils aient grillé une seule cigarette de toute leur existence , devenant pour la bonne cause, des martyrs répondant au doux sobriquet de fumeurs passifs.
Oh ! ils sont quelques-uns de ces rares endroits à la respecter, cette fameuse loi additive et bêbête sur le tabagisme que nous ont concoctés un certain 23 juillet 2008 nos parlementaires. Et si dans certains établissements et lieux publics de l’administration, on s’y conforme quelque peu, ce n’est guère le cas dans les cafés, bars et restaurants où savourer sa sèche à l’épuisement est un droit de facto que la loi ignore car dérisoire au regard d’une voie de fait bien établie. Cette loi aux mesures soulevant des doutes quant à leur efficacité n’est jamais pratiquée du moins dans ces derniers lieux avec ou sans espaces aménagés et bonjour les dégâts du tabagisme passif.
Pour ce qui est de sa mise en œuvre, a-t-on déjà vu, d’exemple un mineur se présenter avec sa carte d’identité chez la tabagie du coin ou le détaillant quand celui-ci n’est pas lui-même mineur ?
Parlons aussi du fait des recettes des amendes y afférentes allant jusqu’à 10.000 dirhams, du jamais vu, foi de citoyen assidu. La collecte devant être reversée à demi entre, d’une part les bureaux d’hygiène relevant des municipalités et des établissements hospitaliers et d’autre part, les associations de lutte contre le tabac et ses méfaits, on comprend donc aisément d’un côté, les états délabrés des hôpitaux publics et qu’un cinquième de la population s’adonne à la cigarette dès l’âge de quinze ans quand ce n’est pas plus tôt.
Chaque année ici-bled, ce sont quelque seize milliards de cigarettes qui partent en fumée et des mégots qui mettront deux siècles avant de disparaître dans la nature.