
-
Coup d’envoi de la 3ème édition du Festival des sciences de Rabat
-
Le rapport de la Cour des comptes débattu par le Groupe socialiste-Opposition ittihadie
-
La Chambre des représentants clôture la première session de l'année législative 2024-2025
-
Participation du Maroc à la 46ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA
-
Les viandes rouges, un luxe de plus en plus inaccessible
Et ce n’est pas la ministre en charge de la Transition numérique, Amal El Fallah Seghrouchni, qui a représenté le Maroc à ce conclave, qui dira le contraire.
Dans une déclaration à la MAP, elle conseille de «ne pas avoir peur» de l’intelligence artificielle.
«L’intelligence artificielle n'est plus un luxe. Il ne faut pas en avoir peur. Il faut que tout le monde s'y mette aujourd’hui », affirme celle pour qui l’IA n’a plus de secret, puisqu'elle est la fondatrice de "AI Movement", ce centre d'excellence adossé à l’UM6P, spécialisé dans la recherche en intelligence artificielle.
Au premier jour du Sommet de Paris, le Maroc a été l'un des huit pays qui ont jeté les bases d’une initiative appelée "Current AI", pour défendre une IA "d'intérêt général", dotée d'un montant initial de 400 millions de dollars, avec comme objectif d'œuvrer pour que tous les pays du monde puissent avoir leur IA adaptée, sur mesure, et surtout une IA de confiance, et dissiper les craintes autour de cette technologie.
Associer le Maroc à cette initiative n’est pas anodin. Avec ses pôles d’excellence en intelligence artificielle, ses startups innovantes et ses ingénieurs talentueux, le Royaume est en passe de devenir un véritable hub technologique.
"La course de l'IA vient juste de commencer et nous Marocains, nous sommes très bien placés pour participer à cette course et pour la gagner", a assuré Mme Seghrouchni.
A l’issue de ce sommet, le Maroc a d’ailleurs marqué son engagement parmi les soixante pays signataires de la Déclaration de Paris pour «une intelligence artificielle durable et inclusive pour la population et la planète».
La Déclaration appelle notamment à «promouvoir l’accessibilité de l’IA pour réduire la fracture numérique», en veillant à ce qu'elle «soit ouverte à tous, inclusive, transparente, éthique, sûre, sécurisée et digne de confiance, dans le respect des cadres internationaux».
Un engagement que le Maroc fait sien, puisqu’en même temps à Tanger se tenait une conférence sur les opportunités qu’offre l’IA dans le domaine de l’éducation notamment. Dans le même élan, le Gitex Africa Morocco approche à grands pas (14-16 avril à Marrakech), réunissant décideurs, experts et le nec plus ultra de la tech mondiale autour de l’innovation et de la révolution numérique.
Mais avant cela, le Royaume avait investi très tôt dans ce domaine, en mettant en œuvre une stratégie nationale et en encourageant la recherche, car il veut prendre en main son destin technologique, en misant sur l’innovation, la formation et la coopération internationale.
Encouragée par ce coup d’accélérateur que donne le Royaume au développement de l’IA, une jeune entreprise marocaine était présente à travers un beau stand au prestigieux Grand Palais abritant le sommet de Paris.
«Mahaam» a été sélectionnée parmi cinquante projets par le Forum de Paris sur la paix pour être représentée au sommet d’action sur l’IA. Ses jeunes promoteurs, qui opèrent entre la France, le Maroc et le Canada, offrent des solutions innovantes pour accompagner les industries les plus énergivores dans leur transformation numérique et durable.
«Notre présence ici est une modeste contribution de ce que représente le Maroc comme potentiel énorme de développement de l’IA, grâce à la stratégie visionnaire de SM le Roi Mohammed VI et au talent des jeunes marocains», a affirmé à la MAP Souhail Maya, cofondateur de cette start-up.
«Le Maroc est en train d’entreprendre un virage substantiel en matière de développement technologique, grâce à une Vision Royale avant-gardiste et à des investissements soutenus dans l’éducation, la recherche et l’innovation», a souligné ce jeune entrepreneur marocain qui a confié avoir senti auprès de ses nombreux interlocuteurs lors de ce sommet «une admiration et une estime particulières pour tout ce que le Royaume accomplit aujourd’hui en termes de progrès et de développement ».
D’autres jeunes marocains étaient aussi présents. L’on pouvait facilement les distinguer grâce aux fameux pins de la carte complète du Royaume qu'ils arboraient fièrement sur le revers de leurs vestes.
Certains sont venus pour le networking ou tout simplement pour parler de leur pays, tandis que d’autres, engagés dans des ONG, sont venus joindre leur voix à ceux qui défendent les préoccupations du continent ou de la Méditerranée, en premier lieu, les changements climatiques, un phénomène au sujet duquel l’IA a son mot à dire.
Par Adil Zaari Jabiri (MAP)