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Les lions, guépards et éléphants restent impassibles face à ces tentatives de les rallier à la cause de l'Albiceleste (depuis mise en pièces par la Mannschaft allemande). Pourtant, leur environnement a bien changé depuis le début de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud.
Attraction touristique majeure avec 1,3 million de visiteurs par an, le parc Kruger (nord-est) affiche toujours complet en juin et juillet, deux mois d'hiver prisés des amateurs parce que la végétation est moins touffue et les bêtes plus faciles à repérer.
Mais cette année, la plupart des 300.000 visiteurs étrangers attirés par la grand-messe sportive ont exprimé le désir de combiner matches de foot et safari. Les 22 campements de la réserve ont été réservés un an à l'avance et les requêtes n'ont jamais cessé d'affluer.
Pressés par la demande, ses responsables ont accepté d'augmenter de 10% le nombre d'entrées à la journée. Et ils ont décidé d'équiper chaque camp d'écrans géants pour que les visiteurs puissent suivre la chasse au ballon sur la pelouse des stades, avant d'aller observer les grands prédateurs dans les herbes sèches.
"J'ai toujours rêvé d'aller en safari, depuis que je suis tout petit. C'est extraordinaire d'avoir pu le faire tout en suivant la Coupe du monde", s'enthousiasme Brendon Pitt, un supporteur australien.
Son compère Matthew Craze en vient à oublier la piètre performance des Socceroos. "Le foot, c'était juste une excuse pour venir ici", confie-t-il sans quitter des yeux les buissons, dans l'espoir de voir un lion surgir à l'improviste.
"On a failli heurter un rhinocéros: après un virage on s'est retrouvé à deux mètres de lui", raconte-t-il. Pourtant leur 4X4, avec son drapeau australien, n'est pas des plus discrets...
Dans les camps, des matches de foot s'improvisent parfois à la nuit tombée, comme pour ce clash Australie/Nouvelle-Zélande, pas prévu sur le calendrier officiel de la compétition.
Et dans la savane, les appareils photos crépitent autant que dans les stades. "J'ai mes propres photos, pas des images achetées", s'enorgueillit Nino Colombatti, un vigneron italien installé à Los Angeles.
"C'est une preuve que j'étais là: j'ai vu ces animaux!", poursuit-il.
"C'est un souvenir que j'emporterai avec moi dans l'au-delà...". Pas comme celui de la Squadra 2010...