Lors des deux derniers matchs face à la JSKT et au MAT, les insultes plombaient l'entraîneur et les joueurs avant, pendant et après les matchs. Comme il n'a jamais cessé de le rappeler, à son arrivée, Milani découvre que l'effectif du club était des plus restreints, car en plus des joueurs qui ont quitté l'équipe, ceux qui étaient encore là, avaient le moral à zéro et ce pour plusieurs raisons. Il a sacrifié beaucoup de choses pour redresser la situation, mais en vain. Aujourd'hui, toujours à ses dires, les foules manipulées ont tout fait pour le pousser à la démission, chose qui a été faite.
En attendant, c'est Azeddine Bennis, son adjoint, qui assure la relève, avec comme préparateur physique Abderrazzak Lamrani et Ahmed Founaka en tant qu'entraîneur des gardiens de but. Le cas Jawad Milani n'est pas unique. Après cinq journées de l'entame de notre championnat, Dos Santos, Henri Michel ou encore Aziz Laâmri ont déjà quitté leurs clubs, et d'autres sont sur la sellette, et la situation ne semble inquiéter personne. Le WAC tenait à Dos Santos, mais le public ne l'entendait pas de cette oreille. C'est aussi le cas du Raja et du KACM. Constat, c'est le public qui dicte sa loi et les comités ne sont là que pour exécuter ses ordres.
La moralisation de la pratique sportive commence par le respect des engagements, car, si à chaque déconfiture on doit sacrifier l'entraîneur, demain ce serait le tour aux présidents de clubs, et aux joueurs et le foot n'a jamais été cela. C'est aux comités d'assumer leurs responsabilités, c'est au public de garnir les gradins, c'est à tous d'œuvrer dans le bon sens si on veut professionnaliser notre football.