Une épaisse fumée noire se dégageait du lieu de la déflagration et des ambulances convergeaient vers la base de police toutes sirènes hurlantes, selon le photographe de l'AFP.
"Il s'agit d'un attentat suicide à la voiture piégée près d'une base de la police", a déclaré à l'AFP Najib Danish, un porte-parole du ministère de l'Intérieur qui n'était pas en mesure de préciser le nombre de victimes.
"Il y a des morts et des blessés", a indiqué de son côté Abdul Basir Moudjahid, de la police de Kaboul.
Ce nouvel attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais la police et l'armée afghanes font partie des cibles privilégiées des rebelles talibans.
Cette attaque survient à cinq jours d'une nouvelle réunion quadripartite à laquelle des représentants chinois, américains, afghans et pakistanais doivent participer à Islamabad pour tenter de raviver le processus de paix avec les talibans, interrompu depuis l'été dernier.
Mercredi 27 janvier, l'administration américaine a choisi le général John "Mick" Nicholson pour prendre le commandement des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan, a indiqué mercredi le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter dans un communiqué.
Le général Nicholson, dont la nomination doit encore être approuvée par le Sénat, est un général de l'armée de terre américaine, passé notamment par des unités prestigieuses comme le 75ème régiment de Rangers (opérations spéciales), ou la 82ème division aéroportée.
Il a aussi dirigé les forces terrestres de l'Otan et a déjà eu des responsabilités en Afghanistan.
"Il sait ce que veut dire commander une force réactive et agile, et comment construire la capacité" de l'armée afghane à répondre aux menaces "actuelles et futures", selon M. Carter.
Le général Nicholson succédera au général John Campbell, qui occupe le poste depuis 18 mois.
Depuis un an, les forces de l'Otan ont cessé leur mission de combat en Afghanistan, pour se consacrer à la formation et au conseil des troupes afghanes, et à des missions d'anti-terrorisme.
Le président Obama a annoncé en octobre qu'il renonçait à poursuivre le retrait des forces américaines, s'engageant à laisser 9.800 hommes dans le pays, jusqu'à la fin de 2016, et 5.500 hommes ensuite.