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L'attaque, qui a également fait 57 blessés, dont certains dans un état grave, a été l'une des plus meurtrières dans le pays en près de huit ans.
Elle a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui dit répondre aux interventions de l'Iran dans la région.
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ont pour leur part accusé les assaillants d'être liés à un groupe séparatiste soutenu par l'Arabie saoudite.
Trois des "terroristes" ont été abattus sur les lieux de l'attaque et le quatrième membre du commando a succombé à ses blessures à l'hôpital, selon l'armée.
Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a vu dans l'attentat "une continuation de la conspiration des gouvernements de la région à la solde des États-Unis et qui cherchent à répandre l'insécurité dans notre cher pays".
Le président Hassan Rohani a prévenu que "la réponse de la République islamique à la moindre menace sera terrible".
"Ceux qui fournissent un soutien en matière de renseignement et de propagande à ces terroristes devront en répondre", a-t-il souligné dans un communiqué.
M. Rohani s'apprêtait à partir pour l'Assemblée générale de l'ONU à New York, à un moment où les relations avec les Etats-Unis sont de nouveau très tendues.
Washington s'apprête à intensifier début novembre les sanctions économiques contre la République islamique. Le président Donald Trump, qui a rompu en mai l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, a adopté une posture agressive contre le régime de Téhéran.
Enfin le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a accusé "des terroristes recrutés, entraînés et payés par un régime étranger" d'avoir "attaqué Ahvaz". Il a mis en cause "les parrains régionaux du terrorisme et leurs maîtres américains".
En réponse à l'attentat, la première mesure de la diplomatie iranienne, annoncée dans la nuit de samedi à dimanche, a été de convoquer trois diplomates européens: les ambassadeurs danois et néerlandais, et le chargé d'affaires britannique.
Ils ont entendu "les fortes protestations de l'Iran contre le fait que leurs pays respectifs abritent certains membres du groupe terroriste ayant perpétré l'attaque terroriste", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence IRNA.
"Il n'est pas acceptable que l'Union européenne ne mette pas sur sa liste noire les membres de ces groupes terroristes tant qu'ils ne commettent pas de crime sur le sol européen", a déploré la diplomatie iranienne.
À en croire l'agence IRNA, les trois diplomates européens ont adopté un ton conciliant.
"Les ambassadeurs ont exprimé leurs profonds regrets au sujet de l'incident et promis de répercuter auprès de leurs gouvernements respectifs toutes les questions soulevées", a-t-elle rapporté.
"Ils ont aussi fait part de la volonté de leur pays de coopérer avec l'Iran pour identifier les auteurs et échanger des renseignements", a-t-elle ajouté.
L'attentat a été condamné par plusieurs capitales.
"Cet évènement nous rappelle la nécessité d'une bataille sans compromis contre le terrorisme sous toutes ses formes", a affirmé le président russe Vladimir Poutine, selon le Kremlin.
Le ministre irakien des Affaires étrangères a rappelé "la position immuable de l'Irak pour rejeter comme inacceptables tout acte de violence, pour quelque prétexte ou motivation que ce soit, dans quelque pays que ce soit", d'après IRNA.
L'attentat a eu lieu alors que l'Iran marque la Journée nationale des forces armées, qui commémore le déclenchement, par Bagdad, de la guerre Iran-Irak (1980-1988).
Les premières attaques en Iran revendiquées par l'EI remontent à un peu plus d'un an.
Le 7 juin 2017, une attaque contre le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeiny à Téhéran avait fait 17 morts et des dizaines de blessés.
Les Gardiens de la Révolution avaient alors accusé l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.
L'Iran est dans le collimateur des Etats-Unis depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump qui a rétabli des sanctions contre Téhéran après avoir retiré en mai son pays de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien.