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Arrivés à bord de camions, des membres de Boko Haram ont attaqué le village de Jimmi, situé à 5 km de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, vers 18H30 GMT, ouvrant le feu et forçant leurs habitants à fuir vers la capitale.
Ils ont également attaqué un camp de personnes déplacées par les violences de leur groupe près du village de Kayamla, au niveau de la base militaire de Giwa, incendiant des tentes sous lesquelles elles étaient abritées.
"Les +terroristes+ de Boko Haram ont attaqué Jimmi ainsi qu'un camp de déplacés près de Giwa", a déclaré à l'AFP, Musa Ari, le chef des milices civiles qui appuient l'armée nigériane.
Cette attaque n'a pas fait de victimes, mais a toutefois provoqué un déploiement de l'armée de l'air sur la zone, causant la panique dans la grande capitale du nord-est, d'habitude plutôt sécurisée, a souligné Ibrahim Liman, un autre milicien. "Nous avons quitté notre village pour échapper à Boko Haram", a témoigné un habitant de Jimmi, ajoutant avoir vu "des avions militaires survoler le village, ce qui nous a fait très peur".
Par ailleurs, Abubakar Shekau, chef de l'une des factions des islamistes de Boko Haram, a revendiqué une série d'attaques dans le nord-est du Nigeria dans un nouveau message vidéo reçu vendredi par l'AFP.
Selon le chef jihadiste, ses combattants sont responsables d'une attaque lundi contre l'armée dans le village de Kumshe, près de la frontière camerounaise.
"Nous sommes responsables d'attaques à Kumshe, Gulumba et d'autres villages menées ces derniers jours", déclare Shekau dans cette courte vidéo, sa première apparition depuis juillet.
La vidéo utilise étonnamment le logo arabe et le drapeau noir de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), une faction habituellement rivale de celle de Shekau au sein de Boko Haram, ce qui pourrait indiquer un récent rapprochement entre ces deux groupes.
L'attaque de Kumshe avait déjà été revendiquée mercredi par l'ISWAP, selon le site de surveillance des mouvements jihadistes SITE.
Si les deux factions agissaient maintenant de concert, cela pourrait s'avérer encore plus problématique pour les militaires nigérians qui n'arrivent toujours pas à réduire Boko Haram, lequel a accentué ses attaques ces dernières semaines.
En avril dernier, des dizaines d'insurgés avaient lancé une attaque sur le camp militaire de Giwa, où sont détenues près d'un millier de personnes, accusées d'être affiliées au groupe jihadiste.
La guerre contre Boko Haram a fait plus de 27.000 morts depuis 2009 et plus d'un million de personnes ne peuvent toujours pas rentrer chez elles.
Les attaques, notamment contre les bases militaires, se sont intensifiées au cours des derniers mois, alors que le Nigeria se prépare pour un nouveau scrutin présidentiel en février prochain.