Un commandant rebelle a présenté cet assaut comme le plus important dans la région depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessation des hostilités le 27 février dernier, qui a permis de réduire le niveau de violence mais reste très fragile.
Des informations contradictoires circulent sur les protagonistes de cette offensive et sur son résultat.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cette attaque "d'envergure" a échoué et au moins vingt assaillants, qu'il décrit comme des islamistes parmi lesquels des combattants étrangers, ont trouvé la mort.
Fares al Bayouch, chef de la "division nord" de l'Armée syrienne libre, a déclaré que l'offensive avait été menée par des "groupes locaux", en réponse à des "violations de la trêve par le régime", ajoutant que deux positions avaient été conquises par les insurgés.
La télévision d'Etat a indiqué de son côté que l'assaut était le fait des islamistes du Front Al Nosra, qui n'est pas concerné par l'accord russo-américain de cessation des hostilités. Elle avance un bilan de 70 islamistes tués
Par ailleurs, l'un des chefs militaires du groupe Etat islamique (EI), "Omar le Tchéchène" a été "grièvement blessé" à la suite d'un raid sur son convoi et non pas tué, probabilité avancée par les Etats-Unis, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'Observatoire, qui dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie, affirme baser cette information sur des sources au sein de l'EI dans la province de Raqa, bastion du groupe ultraradical dans le nord de la Syrie.
Mardi, un responsable américain sous couvert de l'anonymat a affirmé que le jihadiste "a été probablement tué avec 12 autres combattants" de l'EI dans un bombardement américain le 4 mars dans le nord-est de la Syrie.
Cependant, d'après les sources citées par l'OSDH, "le convoi des jihadistes a bien été visé par les avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis, tuant ses gardes de corps, mais lui a été grièvement blessé. Il n'est pas mort", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire.
"Il a été transporté de la province de Hassaké (nord-est) à un hôpital de la province de Raqa où il a reçu les soins d'un médecin jihadiste d'origine européenne", a précisé M. Abdel Rahmane, indiquant qu'il s'agissait d'un "phlébologue".
Le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a confirmé qu'une frappe avait ciblé "Omar le Tchétchène" mais s'est refusé à donner toute indication sur son sort. Connu pour son épaisse barbe rousse, le jihadiste qui se nommait en réalité Tarkhan Tayumurazovich Batirashvili était un tchétchène de Géorgie, a indiqué M. Cook.
Ce "chef de guerre expérimenté" a occupé "plusieurs responsabilités à la tête de l'organisation militaire de l'EI, dont le ministère de la Guerre", a-t-il précisé.
L'administration américaine offrait 5 millions de dollars pour des informations fiables pouvant mener jusqu'à lui.