-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
-
Trêve au Liban. Frappes israéliennes contre des positions du Hezbollah
-
En Syrie, des rebelles prennent la majeure partie d'Alep
-
La BCE alerte sur les fragilités de la stabilité financière dans la zone euro
-
"Crise de la faim" au Soudan : Le chef d'une ONG fustige la communauté internationale
"L'affaire peut être considérée comme close", a annoncé la mission iranienne à l'ONU dans un message posté trois heures après le début de son opération.
Mais, a-t-elle aussitôt prévenu, "si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l'Iran serait considérablement plus sévère".
Ni le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ni le président Ebrahim Raïssi ne s'était exprimé dimanche à la mi-journée pour faire le bilan de cette première attaque ayant visé directement Israël depuis la révolution islamique de 1979 en Iran.
Le chef des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, s'est toutefois félicité que l'attaque ait "atteint tous ses objectifs", notamment en mettant "hors service" un centre de renseignement et une base aérienne". Il a précisé qu'aucun centre urbain ou économique n'avait été visé par les drones et missiles iraniens.
Ces deux centres ont été spécifiquement visés par les drones et missiles car ils ont servi à mener la frappe qui a détruit le 1er avril le consulat iranien en Syrie, provoquant la mort de sept Gardiens de la Révolution, dont deux généraux de la Force Qods, qui intervient hors d'Iran.
En Israël, le porte-parole de l'armée a indiqué que la base aérienne de Nevatim avait été "légèrement touchée" par des missiles balistiques iraniens.
L'"action militaire de l'Iran a été une réponse à l'agression du régime sioniste contre nos locaux diplomatiques à Damas", a justifié la mission iranienne à l'ONU. Elle a été "menée sur la base de l'article 51 de la Charte des Nations unies relatif à la légitime défense".
Israël est depuis la révolution de 1979 l'ennemi juré de la République islamique, qui appelle à sa destruction au profit d'un Etat palestinien.
Mais, jusqu'à présent, Téhéran s'était gardé de l'attaquer frontalement, préférant soutenir les actions menées par les autres membres de l'"axe de la résistance", dont le Hezbollah libanais et les rebelles Houthis yéménites depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien le 7 octobre.
Quelques heures avant les frappes, l'Iran a saisi samedi un porte-conteneurs accusé d'être "lié" à Israël avec 25 membres d'équipage à bord dans les eaux du Golfe. "Un acte de piraterie" pour Washington.
Dans la nuit, Téhéran a aussi mis en garde les Etats-Unis, les exhortant à "rester à l'écart" de son conflit avec Israël.
Le général Bagheri a précisé qu'un "message" avait été "envoyé aux Etats-Unis pour les avertir que s'ils coopéraient avec Israël pour leurs prochaines actions éventuelles, leurs bases ne seront pas sûres".
Les Etats-Unis possèdent plusieurs bases militaires dans la région, notamment en Irak.
"La prochaine giffle sera plus violente", a prévenu la nouvelle fresque murale dévoilée sur la place Palestine à Téhéran, où quelques milliers de personnes se sont rassemblées dans la nuit en criant "Mort à Israël" et "Mort à l'Amérique".
L'Iran "peut intensifier ses actions s'il le souhaite car il a le choix entre diverses options, notamment le Hezbollah, des perturbations maritimes ou des frappes sur des cibles israéliennes vulnérables à l'étranger", estime Nishank Motwani, expert à l'Australian Strategic Policy Institute à Washington.
Les autorités israéliennes n'avaient pas dévoilé dimanche matin leurs intentions. Mais elles n'avaient pas exclu, avant l'attaque, de frapper sur le territoire iranien, en visant probablement des sites militaires ou nucléaires selon des experts.
Par précaution, l'aéroport Mehrabad de Téhéran consacré aux vols domestiques devait rester fermé dimanche jusqu'à 12H (07H30 GMT), selon l'agence Mehr, tandis que certaines compagnies internationales ont décidé de suspendre leurs vols ou de ne plus survoler l'espace aérien iranien.
Plusieurs pays, dont la Russie et la France, ont demandé à leurs ressortissants à "s'abstenir" de se rendre en Iran et en Israël.