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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une réunion du cabinet de sécurité tôt le matin et son ministre de la Défense Yoav Gallant a décrété l'état d'urgence sur le territoire d'Israël pour 48 heures à partir de 06H00 locales (03H00 GMT).
Alors que le président américain Joe Biden suit "attentivement les événements", un porte-parole du Pentagone a affirmé que les Etats-Unis étaient "prêts à soutenir" la défense d'Israël, leur allié.
Armé et financé par l'Iran, ennemi juré d'Israël, le Hezbollah a menacé Israël, voisin du Liban, d'une riposte après la mort d'un de ses chefs militaires Fouad Chokr, tué le 30 juillet dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Le Hezbollah ainsi que l'Iran et le Hamas palestinien - engagé dans une guerre contre Israël à Gaza depuis plus de dix mois - ont menacé aussi de répondre à l'assassinat imputé à Israël de l'ex-chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet.
Dans un communiqué à Beyrouth, le Hezbollah a indiqué avoir lancé "une attaque aérienne à l'aide d'un grand nombre de drones" sur le territoire israélien. Il a ajouté avoir tiré "plus de 320" roquettes Katioucha sur 11 bases militaires en Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé par Israël.
Le Hezbollah a ensuite dit que son attaque était "terminée" pour dimanche et qu'elle s'était "achevée avec succès".
L'attaque visait les "casernes et positions israéliennes afin de faciliter le passage des drones d'attaques" vers le territoire israélien "en profondeur", selon le mouvement, qui exerce une influence prépondérante au Liban.
Le Hezbollah a démenti "les allégations" d'Israël qui a affirmé avoir déjoué une attaque de grande ampleur.
Affirmant avoir mené des attaques préventives au Liban, l'armée israélienne a dit qu'"une centaine" de ses avions avaient détruit "des milliers de rampes de lancement de roquettes" du mouvement libanais.
L'opération a été déclenchée pour "éliminer les menaces visant les citoyens israéliens", a précisé l'armée.
Elle a indiqué sur X que le Hezbollah avait tiré "plus de 150 projectiles depuis le Liban vers Israël".
Dans l'immédiat, les autorités israéliennes n'ont pas fait état de positions militaires touchées.
Benjamin Netanyahu a juré de "tout faire" pour la "sécurité" des habitants du nord du pays, frontalier du sud du Liban, secteur ciblé principalement par des tirs du Hezbollah.
Selon la chaîne de télévision Al-Manar du Hezbollah, les raids israéliens ont visé les forêts de Kounin Rashf, Al-Tayri, Beit Yahoun, Al-Khardali, Zawtar, Iqlim Al-Tuffah et Al-Rayhan dans le sud du Liban.
Le ministère de la Santé libanais a fait état d'un mort.
Après que des avions ont été retardés et des atterrissages déroutés vers d'autres aéroports d'Israël, l'Autorité de l'aviation civile israélienne a annoncé la reprise des vols vers et au départ de Tel-Aviv.
L'aéroport de Beyrouth fonctionnait normalement dimanche matin.
Depuis des semaines, la communauté internationale dit craindre une escalade militaire régionale entre l'Iran et ses alliés d'une part et Israël de l'autre, à l'heure où la guerre perdure à Gaza.
Celle-ci a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël. Le lendemain, le Hezbollah ouvrait un front contre Israël, en "soutien" au Hamas et depuis la frontière entre les deux pays est prise dans un engrenage de violences.
C'est dans ce contexte explosif que les négociateurs au Caire devaient poursuivre en principe dimanche leurs discussions pour tenter d'obtenir un accord sur une trêve dans la bande de Gaza.
Cette dernière session de discussions en date a été lancée jeudi dans la capitale égyptienne en présence des chefs du renseignement extérieur et intérieur israéliens, David Barnea et Ronen Bar, du directeur de la CIA, William Burns, du coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, ainsi que des chefs du renseignement égyptien et qatari.
Une délégation du Hamas s'est rendue au Caire mais ne devrait pas participer aux discussions, selon le mouvement.
Depuis des mois, les médiateurs - Qatar, Egypte, Etats-Unis - tentent de convaincre le Hamas et Israël d'arrêter les hostilités, mais sans succès jusque-là.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.199 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
251 personnes ont aussi été enlevées ce jour-là: 105 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.
L'offensive israélienne à Gaza a fait au moins 40.334 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas qui ne détaille pas le nombre de civils et combattants tués. D'après l'ONU, la plupart des morts sont des femmes et des enfants.
L'offensive a provoqué un désastre humanitaire et sanitaire et déplacé 90% des 2,4 millions d'habitants du territoire selon l'ONU.