Assises nationales de la politique de la ville : Pleins feux sur les maux de la cité


Nezha Mounir
Vendredi 29 Juin 2012

Assises nationales de la politique de la ville : Pleins feux sur les maux de la cité
Une ville écologique, créatrice de richesses et respectueuse à la fois d'une cohérence architecturale et des spécificités de tout un chacun, est-ce une utopie ? Le chemin vers la concrétisation de ce projet est bien entamé. C'est ce  à quoi aspirent les premières Assises nationales de la  politique de la ville organisées à Rabat ce 27 juin. L'occasion pour tous les participants de dresser l'état des lieux, relever  les divers écueils avant de s'accorder  finalement sur un projet de politique de la ville. A cet effet, la restructuration du secteur de l'urbanisme est un passage obligé et commence tout d'abord par la révision de la politique adoptée en matière d'habitat afin de résoudre les problèmes du foncier et de mettre en place un système fiscal incitatif. Un avis partagé par tous.
L'ensemble de ces mesures doivent être entreprises dans le cadre d'une approche participative qui favorise la convergence des interventions, met à contribution la société civile tout en préconisant, à cet égard, la création d'un mécanisme interministériel dédié à la ville et piloté par le chef du gouvernement.
A rappeler que ces Assises nationales viennent couronner un large processus de concertations nationales et régionales qui  a démarré depuis quelques mois.
Il faut signaler, par ailleurs, que le sujet de la ville a toujours été d'actualité et a constitué l'ordre du jour de bon nombre de rencontres. Vu et revu sous tous les angles, il a souvent eu une connotation écologique. Une bonne politique de la ville ne rime-t-elle pas avec environnement? Dans ce cadre, la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat (Université Mohammed V Agdal) a mis à la disposition de son grand public un nouvel ouvrage. Ce dernier rend compte des actes du séminaire «Ville et environnement durable en Afrique et au Moyen-Orient» dont les travaux se sont déroulés en novembre 2009 à Casablanca.Dans une note de présentation de l'ouvrage, on apprend qu'en Afrique et au Moyen-Orient, l'urbanisation se déroule en général au milieu de niveaux croissants de pauvreté urbaine, dont l'une des manifestations spatiales est la prolifération des bidonvilles  et autres formes d'habitat précaire. Ces derniers sont situés sur les zones urbanisables les moins convoitées et en général vulnérables aux risques naturels.
C'est ainsi et en  déclinant la problématique des villes et environnement durable en Afrique et au Moyen-Orient, les contributions réunies dans ces actes ont toutes comme mission principale de démontrer que les différentes approches, modèles à la planification durable des territoires urbains, ne peuvent être prises « clés en main ». Elles insistent sur le fait que toute planification urbaine durable doit se référer à l'ensemble des facteurs aussi bien physiques que socioculturels.
Ces actes montrent également l'importance de l'actualisation et la réforme des programmes dans les écoles d'aménagement et d'urbanisme de nombreuses institutions africaines et moyen-orientales. L'introduction d'idées novatrices en matière de planification est nécessaire. L'accent doit être mis en particulier sur les compétences en matière de planification participative, de communication et de négociation.
Cette présentation n'a pas manqué de préciser, par ailleurs, que l'urbanisation, phénomène démographique marquant de l'évolution des pays en voie de développement depuis le milieu  du XXème siècle, est devenue un axe majeur autour duquel s'articulent aujourd'hui les défis probablement les plus graves auxquels font face ces pays : chômage, problèmes de logement, insécurité, insalubrité,… Cependant, les problèmes d'ordre environnemental constituent un point de convergence de l'ensemble de ces défis, bien qu'à des degrés divers, et soulèvent la question de la durabilité des villes.
Evidemment, le souci de durabilité est loin d'avoir présidé au processus d'urbanisation plus précoce dans les pays développés, apprend-on.  Ce qui pose au passage la question de la dimension historique du développement durable ; celui-ci s'inscrivant beaucoup plus dans le cours de l'évolution de l'histoire économique et sociale de ces pays.
Tout compte fait, seul prime le  bien-être du citoyen et tous les efforts déployés dans ce sens devraient converger vers cet objectif.


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