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Asmaa a eu la chance de commencer par le cinéma, le cinéma étranger en plus. Ses débuts ont eu lieu à Ouarzazate avec des productions notamment américaines et italiennes. C’est là où elle a été initiée au cinéma puisqu’il était question de grandes productions avec de grands réalisateurs et de grands acteurs et producteurs. Certes, elle avait de petits rôles mais pour elle, il s’agissait avant de prestations à donner, de personnages à jouer, puisqu’à son avis, il n’y a pas de petits ou de grands rôles mais des prestations à donner et à honorer.
Au cinéma marocain, elle a fini par creuser ses sillons après juste quelques apparitions, ce qui fait d’elle aujourd’hui, l’une des actrices les plus demandées. Mais ce n’est pour autant qu’elle accepte tout ce qu’on lui propose, car Asmaa est aussi exigeante que sélective.
Mais il semble que c’est avec Narjiss Najjar qu’elle préfère travailler. Elle aime, dit-elle, sa façon de faire, son approche et surtout sa conception de la femme souvent mésestimée par la plupart des réalisateurs. Pour Asmaa, Narjiss Najjar présente la femme sous un autre angle, une femme forte et sûre d’elle.
D’ailleurs elle va bientôt tourner un téléfilm intitulé « Les Casablancaises », toujours avec Narjis Najjar en plus d’un film avec un réalisateur algérien installé en France intitulé « Al Assas.»
Asmaa Khamlichi est très confiante pour l’avenir du cinéma marocain. « C’est sûr, dit-elle, que c’est un cinéma nouveau mais émergent, et ce aussi bien au niveau de la qualité que de la quantité. Je trouve néanmoins que le cinéma marocain a fait un énorme progrès. On constate, souligne-t-elle, par exemple, que le CCM encourage la production de 15 à 20 films par an, c’est la même quantité qu’en Espagne, alors qu’en Algérie ou en Tunisie presque plus rien ne se fait. Le cinéma égyptien, lui, est en recul. »
Selon Asmaa, la télévision est aussi pour beaucoup dans cet essor puisqu’elle produit plusieurs films de qualité. « je crois, souligne-t-elle, que nous sommes sur le bon chemin et j’espère que cela va continuer pour qu’on puisse montrer notre cinéma dans les festivals. On est déjà présent, rappelle-elle, dans de grands festivals comme Cannes qui avait primé Faouzi Bensaidi et Narjiss Najjar, le Festival de Berlin et d’autres. Cela, conclut-elle, veut tout simplement dire qu’on a fait un pas considérable en peu de temps.