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Mme Ashton a rencontré M. Morsi «pendant deux heures», a précisé sa porte-parole Maja Kocijancic à l’AFP.
Mme Ashton avait quitté Le Caire dans la nuit à bord d’un hélicoptère militaire pour une destination non précisée où l’ex-chef d’Etat islamiste est retenu, avaient indiqué auparavant des responsables sous couvert d’anonymat à l’AFP.
M. Morsi n’est pas apparu en public depuis son renversement et n’a officiellement reçu aucune visite. Sa famille elle-même a déploré récemment ne pouvoir le rencontrer.
Lors de sa précédente visite au Caire le 17 juillet, Mme Ashton avait demandé la libération de M. Morsi, et avait déploré n’avoir pu le rencontrer.
La représentante de la diplomatie de l’Union européenne tiendra une conférence de presse mardi en fin de matinée.
Arrivée dimanche soir dans le pays, la responsable européenne a eu lundi des entretiens avec les nouvelles autorités et des membres de formations islamistes proches de M. Morsi.
Ces derniers ont indiqué dans un communiqué avoir prévenu Mme Ashton que «le peuple égyptien ne quittera pas les rues et les places jusqu’au retour à la légitimité constitutionnelle».
Depuis sa destitution le 3 juillet, les partisans de M. Morsi, issu des Frères musulmans, organisent régulièrement des manifestations, émaillées de violences meurtrières, et observent des sit-in, notamment sur plusieurs places du Caire.
Ils ont appelé à une manifestation «d’un million» de personnes mardi pour réclamer la réinstauration du premier président élu démocratiquement du pays.
La crise politique dans le pays s’est récemment encore aggravée avec la mort de 72 civils et un policier dans des affrontements entre pro-Morsi et forces de l’ordre samedi au Caire.
Le pouvoir menace de disperser par la force les sit-in islamistes installés depuis un mois dans la capitale, accusés d’être des foyers de «terrorisme», faisant redouter de nouveaux bains de sang.