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Résidant en Espagne, Salah a décidé de rejoindre les siens pour passer des vacances dans les camps de Tindouf. Mal lui en a pris. A peine descendu de l’avion à Alger, il fut interpellé par des hommes en civil qui finirent par décliner leur fonction, affirmant qu’ils appartenaient à la sécurité algérienne. En agissant de la sorte, les services de renseignements algériens reconnaissent que ce qui les intéresse, en premier lieu, ce n’est ni le Polisario, ni “le peuple sahraoui”, mais les intérêts algériens. Pour cela, les services algériens sont disposés à faire taire quiconque tente de s’opposer à leurs intérêts ou aux directives du DRS. Salah, qui a toujours cru qu’il y avait une certaine liberté d’expression ou de choix en Algérie, aura le malheur de le découvrir à ses dépens. Lui qui a toujours défendu l’intérêt des populations sahraouies et le choix qu’elles auront fait pourvu que les dirigeants du Polisario ne parlent pas en leurs noms. Il sait désormais que pour pouvoir rendre visite aux siens, il doit placer les intérêts du DRS et de la direction du Polisario avant ceux des populations sahraouies.