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Né le 15 octobre 1949 à Theniet El Had, village des monts de l’Ouarsenis, Boualem Sansal est un écrivain franco-algérien d'expression française. Il a publié ses ouvrages en Algérie, en France ou en Allemagne. Il est le lauréat de plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix du roman de l'Académie française 2015 pour son roman 2084 : la fin du monde.
Les Prix Nobel de littérature Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, ainsi que plusieurs écrivains dont Salman Rushdie et Roberto Saviano, ont appelé à la « libération immédiate » de Boualem Sansal, dans une tribune publiée samedi dernier sur le site de l'hebdomadaire Point cité par l’AFP.
« Exigeons la libération immédiate de Boualem Sansal et de tous les écrivains emprisonnés pour leurs idées », ont-ils écrit dans ce texte initié par son compatriote Kamel Daoud, Prix Goncourt 2024 et chroniqueur au Point.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux. Il y va de la liberté, du droit à la culture et de nos vies à nous écrivains ciblés par cette terreur », ont-ils ajouté.
Par ailleurs, trente lauréats du Grand prix de l’Académie française ont lancé dans une tribune collective publiée par Le Figaro un appel pour la libération de Boualem Sansal. «Nous ne pouvons concevoir qu’un écrivain qui n’est coupable de rien, sinon d’écrire et de penser soit arrêté et disparaisse», ont-ils martelé.
Selon plusieurs médias, l'écrivain de 75 ans aurait été arrêté le 16 novembre à l'aéroport d'Alger, en provenance de France.
Une «arrestation» confirmée vendredi par l'agence de propagande algérienne APS dans un article qui déroge à toutes les règles déontologiques.
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal "verra un procureur", a annoncé son avocat François Zimeray, mandaté par les éditions Gallimard pour prendre part à sa défense.
« Ce que je sais aujourd'hui, enfin ce que je crois savoir d'après les informations qui m'ont été transmises, c'est qu'il sera présenté au parquet cet après-midi », a expliqué François Zimeray sur RTL.
«Il verra un procureur aujourd'hui », a ajouté l'avocat, précisant toutefois n'avoir « aucune nouvelle précise » sur l'état ou les conditions de détention de l'écrivain, en lutte contre le fondamentalisme religieux et l'autoritarisme.
« Jusqu'à présent, il n'a pas eu accès à une défense. Un avocat devrait lui être désigné par le bâtonnier d'Alger avec qui je me suis entretenu hier », a poursuivi Me Zimeray, estimant « très important qu'il soit défendu par un avocat algérien, et si possible un avocat de son choix », et appelant à un «procès équitable».
Me Zimeray se rendra-t-il sur place? «Je ne sais pas et je ne sais même pas si c'est nécessaire» a-t-il répondu. Il faut d'abord «être très vigilant avec les autres avocats qui se joindront (...) quant au respect des principes fondamentaux du droit, tels que l'Algérie les a souscrits dans les engagements internationaux ratifiés par ce pays », a-t-il souligné.
L’arrestation arbitraire de Boualem Sansal constitue une dérive autoritaire incompatible avec les principes de liberté d’expression. Depuis le Hirak, le mouvement pacifique qui a commencé en 2019, le régime algérien a intensifié les mesures répressives contre les militants, journalistes et opposants politiques. Cela dénote d’une volonté de neutraliser toute opposition, étouffant ainsi les aspirations populaires pour une Algérie libre, juste et démocratique.
H.T