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Une aubaine pour ce géant mondial de l’acier propriété du milliardaire indien Lakshmi Mittal. En effet, la crise économique qui persiste a entraîné un net ralentissement de son activité industrielle. La chute de la demande d’acier demeure inférieure de 27 % à son niveau d’avant la crise, provocant ainsi une baisse de la production accompagnée de la fermeture de plusieurs sites et la suppression de 40.000 emplois.
Selon la même source, la production de ces rails ne pouvait être réalisée au Maroc puisque les deux sidérurgistes du pays, en l’occurrence Maghreb Steel et Sonasid ne produisent pas de rails. « Ce type de production nécessite des laminoirs, et sur ce marché relativement étroit, seuls quelques sites européens fabriquent des rails pour la grande vitesse », a expliqué le site Usinenouvelle tout en précisant que ces rails doivent répondre à certains critères techniques spécifiques très stricts.
Selon ArcelorMittal, le site de Gijón produit ce type de rails depuis 1990. Il en a fourni à près d’une trentaine de pays dont la France, le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne. Outre ce site, le sidérurgiste fabrique également des rails en Pologne et en République tchèque et affirme avoir déjà eu au compteur plus d’un million de tonnes de rail dédiés aux lignes à grande vitesse.
Cependant, le montant du contrat marocain n’a pas été dévoilé mais il se chiffre, selon la même source, en dizaines de millions d’euros.
L’ONCF refuse, pour sa part, de publier les comptes relatifs au projet de train à grande vitesse depuis son lancement. Ce contrat ne sera néanmoins pas du goût du groupe Maghreb Steel basé à Casablanca et qui accuse ArcelorMittal de dumping sur le marché marocain.Des accusations qui ont amené le gouvernement marocain à diligenter une enquête sur les prix de l'acier plat provenant d'Europe et de Turquie dont les conclusions ont révélé qu’ArcelorMittal pratique une marge de dumping totalement déraisonnable estimée à 60,42%. Cette situation a conduit le ministère du Commerce extérieur à imposer au groupe sidérurgiste dont le siège social est basé au Luxembourg, une surtaxe provisoire de 29,12% qui a été fortement contestée par ce dernier.
Ce nouveau contrat ne fera pas également le bonheur de certaines composantes de la société civile marocaine opposées au projet de LGV comme en témoigne l’appel «Stop TGV» lancé l'an dernier par un groupement d’associations dont Capdéma (Cap Démocratie Maroc), Intitiative BDS Maroc (Boycott, désinvestissement et sanction pour Israël) et Transparency International.
Ces ONG reprochent à l’Etat de s’engager dans ce projet qui est loin d’être une priorité en ces temps de crise. Pour elles, la construction de 10 m de TGV coûte autant que celle d’une école.