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Aux autorités de l’aviation civile américaine s’ajouteraient celles britanniques, qui de facto se sont alignées sur cet arrêté (six pays et quatorze compagnies concernées) que d’aucuns et au-delà, de la sacro-sainte question de sûreté et de sécurité, estiment mal à propos, voire même, choquant et d’une appréciation approximative pour ne pas dire mauvaise et discriminatoire. L’Allemagne et l’Australie ont fait le choix de s’abstenir et se conformer à la norme actuelle tandis que la France et le Canada se sont donné quant à eux , le temps d’une réflexion avant de se prononcer.
Cette décision qui prend effet à partir d’aujourd’hui (07 heures GMT) devrait prendre éventuellement fin le 14 octobre 2017 et ne s’applique pas aux équipages. Elle concerne les compagnies ayant autorisation à desservir les Etats-Unis, à savoir deux transporteurs émiratis, Emirates et Etihad Airways ainsi que Royal Jordanian, Egypt Air, Turkish Airlines, Saudi Airlines, Kuwait Airways, Royal Air Maroc, Qatar Airways. Il y va sans dire que si ces dernières compagnies aériennes ne se soumettaient pas à cette mesure, il leur en coûterait les droits de voler vers les Etats-Unis.
Du côté de chez l’Oncle Sam, on explique cette mesure comme suit : "L'examen de renseignements indique que des groupes terroristes continuent de viser le transport aérien et cherchent de nouvelles méthodes pour perpétrer leurs attentats, comme dissimuler des explosifs dans des biens de consommation".
Vu d’ici, cela prête à sourire quand on connaît le contexte actuel aux Etats-Unis qui ont, depuis l'entrée en fonction du nouveau président, d’une politique en matière d'immigration, renforcé le resserrement des contrôles aux frontières.
Beaucoup plus troublante cette décision qui vise des concernés appartenant tous ou en partie à la coalition luttant contre le terrorisme. Et pour reprendre la formule consacrée, ce sont des pays amis et alliés des Etats-Unis, d’où le véritable tollé causé par un arrêté que l’on estime importun.
En effet, quel est le rapport de dangerosité d’un laptot, d’un appareil photo, d’une liseuse, d’une tablette ou autre dans les mains d’un passager arabe ou autre en partance d’Helsinki, de Hambourg ou d’ailleurs en Europe, en Amérique ou en Asie et d’un autre Arabe ou autre ayant embarqué à partir de Casablanca, de Dubaï, d’Amman ou du Caire vers la même destination, les Etats-Unis? Il n’est nulle frontière quand on est malintentionné. On comprend d’autant plus mal que les aéroports de partance des Etats sanctionnés à l’instar de celui de Mohammed V, sont plus que d’autres au summum de la sécurisation, à preuve les mesures draconiennes vers les vols se rendant aux Etats-Unis à partir de Casablanca.
Vu de l’Est de l’Atlantique, il est comme une frustration et qui plus est, va crescendo, surtout quand on sait le diktat des lobbys de l’aérien aux Etats-Unis. Ces derniers œuvrent de tout leur soûl pour mettre fin au succès commercial de trois grandes compagnies du Golfe, accusées de violer l'accord "Open Sky" ou ciel ouvert, en recevant des subventions publiques. D’où cette remarque bien à propos d’un analyste émirati : "Ce n'est pas une mesure sécuritaire. C'est une décision hostile aux compagnies qui réussissent et qui concurrencent les américaines”.