-
Une réunion clé pour peaufiner l’édition 2025 du Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates
-
L’ambassadeur de SM le Roi aux Etats-Unis participe à la cérémonie d’investiture du président Donald Trump
-
Le Parlement de la CEMAC réitère son soutien constant à la marocanité du Sahara
-
Devant le Conseil de sécurité, le Maroc appelle au respect du cessez-le-feu à Gaza et espère le lancement d'un vrai processus de paix au Moyen-Orient
-
Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie interpelle le gouvernement sur le tourisme intérieur, les zones industrielles et les chaînes de production
Richard Robert est un Stéphanois né en 1972 qui s'était converti à l'Islam vers l'âge de 17 ou 18 ans avant que de se radicaliser peu de temps après en Turquie et en Afghanistan et de s'installer au Maroc à Tanger en 1996 où il aurait épousé les thèses de la Salafiya Jihadiya. Il travaille alors à la constitution d'une cellule terroriste pour créer un maquis islamiste et proclamer un micro-Etat islamiste dans le Rif allant de Tanger jusqu'à Oujda. Depuis 2006, il revendique le droit de purger sa peine en France en affirmant s'être reconverti au catholicisme. Une repentance à prendre toutefois avec des pincettes, car l'ange était prêt à bien des stratagèmes pour peu qu'ils puissent l'aider à s'extraire des geôles marocaines.
Mardi à 17 heures, il quittait le Royaume via l'aéroport de Rabat-Salé pour Paris et la France afin d'y purger le reste de sa peine. En effet, il a été transféré de la prison de Kénitra vers un autre centre de détention français non encore défini selon son avocat, Me Courcelle-Labrousse, un proche du Front national, parti d'extrême droite français qui depuis sa condamnation œuvrait pour son rapatriement.
Le Maroc et la France étant liés par des conventions d'échange et d'extradition de détenus condamnés par les juridictions des deux pays signée en août 1981, c'est dans ce cadre qu'il a donc été transféré. "J'ai eu il y a deux mois la confirmation que le transfert se ferait", a dit son avocat. Faut-il voir à travers ce transfert une relation de cause à effet de la part des responsables des systèmes judiciaires marocain et français ? Car effectivement, sa peine devra ensuite être convertie dans le système judiciaire français. Or selon Me Courcelle-Labrousse, « l'équivalent pénal des faits pour lesquels il a été jugé au Maroc n'est puni que d'une peine d'emprisonnement de dix ans ».
Ce qui, en d'autres termes, revient à dire que la politique de désengorgement des prisons marocaines qui a vu bien des salafistes recouvrer la liberté, bénéficierait aussi à Richard Robert qui verrait, une fois le sol français touché, sa peine écourtée, voire même libéré. C'est en quelque sorte une grâce déguisée. En effet, il devrait, selon son avocat, voir sa peine convertie à dix ans d'emprisonnement. Or, depuis septembre 2003, c'est bientôt quelque neuf ans qu'il a déjà purgés.