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La force africaine, qui prendra le nom d'Afisma, devrait compter jusqu'à 3.300 hommes et aidera les forces gouvernementales maliennes à reprendre les zones du nord du pays. "L'intervention militaire pourra avoir lieu au premier semestre de l'année prochaine", déclare Jean-Yves Le Drian dans les colonnes du quotidien catholique, estimant que "pour l'instant, il n'y a pas de solution politique" au Mali.
"La France apporte un soutien technique à la Cédéao (la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) dans la constitution d'une force capable d'aider le Mali à retrouver l'intégralité de son territoire. Le concept opératoire est en train de s'affiner", poursuit-il.
Un contingent européen de 400 militaires sera constitué au début de l'année prochaine avant d'être envoyé au Mali pour "former l'armée malienne et la préparer à rendre à ce pays la souveraineté sur l'ensemble du territoire", ajoute-t-il, précisant que ces militaires ne participeraient pas aux opérations de combat.
Le groupe islamiste nigérian Ansaru a revendiqué dimanche l'enlèvement d'un ingénieur français capturé dans le nord du Nigeria, expliquant notamment son geste par le soutien de la France à une intervention militaire dans le nord du Mali.
Concernant les neuf otages français détenus sur le sol africain, Jean-Yves le Drian dénonce une "logique infernale que nous ne pouvons pas laisser évoluer ainsi." "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe", souligne-t-il.