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En effet, la HACA a toutes les raisons d’interdire le spot en question puisqu’il contient les critères établis par les dispositions de l’article 3, alignés C et E de la loi 77-03 relative à la communication audiovisuelle qui précisent qu’il est considéré comme publicité interdite toutes celles «comportant, sous quelque forme que ce soit, des indications de nature à induire les citoyens en erreur ou à violer leur droit à la confidentialité des informations relatives à l'état de leur santé, ou comportant des indications mensongères sur la santé ou incitant à la pratique illégale de médecine ou de charlatanisme » ou «celles comportant des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur les consommateurs».La campagne publicitaire actuellement diffusée sur 2M a fait grincer des dents au sein du Centre marocain d’antipoison et pharmacovigilance (CMAP), au point qu’ils ont voulu la faire interdire, mais ils ont été devancés par la HACA qui s’est saisie de l’affaire il y a plus de 10 jours.
Pour certains médecins du CMAP, ce spot publicitaire est un exemple de désinformation puisqu’il loue les mérites d’une crème déjà pointée du doigt par l’ensemble des professionnels de la santé et qui considère comme toxique et nuisible à la santé.
Certains estiment étrange le fait que la chaîne d’Aïn Sebaâ ait diffusé une publicité vantant Shirley après que cette même chaîne ait réalisé, il y a quelques mois, un reportage évoquant la dangerosité de ce produit. Et ce, sans avoir pris compte des dizaines d’articles de presse et émissions radiophoniques, tirant la sonnette d’alarme au sujet des effets indésirables provoqués par ce produit.
Dans sa publication officielle «Toxicologie Maroc», datant du 1er trimestre 2010, le CMAP avait alerté sur l’utilisation de la crème «Shirley». Selon le département de cosmétovigilance du CAPM, ce produit fabriqué à Taïwan et vendu au prix modique de quelques dirhams est dangereux en raison de sa composition. Une analyse au laboratoire de toxicologie a révélé que la crème en question contient une cinquantaine de composés chimiques dont des pesticides de la famille des «carbamates» ainsi que des substances toxiques et très allergisantes.
Une enquête exploratoire menée par le CAPM avait permis de collecter 174 cas d’effets indésirables dont la gravité va de la simple rougeur et irritation au rosacé stade 4, une maladie inflammatoire de la peau du visage dont ledit stade 4 est le plus grave.