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Entre l'été 2011 et l'été 2012, le riche homme d'affaires helvète, qui agitait déjà pas mal la scène sportive locale avant de passer à l'échelon international, a testé quasiment toutes les juridictions possibles, des tribunaux cantonaux au tribunal fédéral suisse, la plus haute instance du pays, mais aussi le Tribunal arbitral du sport (TAS) et la Commission européenne.
Il a traîné à la barre le président de l'UEFA, Michel Platini, et son secrétaire général Gianni Infantino, poursuivi de même le patron de la FIFA, Sepp Blatter, et réclamé 10 millions d'euros à la Fédération française. Tout cela parce que son club a été exclu de l'Europa League par l'UEFA la saison dernière, pour avoir ignoré une interdiction de recrutement infligée par la FIFA.
Dans ce bras de fer, certains ont voulu voir un peu vite une version "ballon rond" du combat de David contre Goliath. Car Sion avait commencé par trouver un écho favorable auprès d'un tribunal civil de canton, ce qui lui a permis de se poser en petit club qui tient tête aux puissantes instances sportives et leur rappelle qu'elles ont beau avoir des règles, elles ne peuvent pas s'assoir sur les lois des pays.
Mais le club a ensuite accumulé les revers juridiques devant tous les tribunaux, qu'ils soient sportifs ou judiciaires. Et si Christian Constantin a dégainé à chaque défaite une nouvelle contre-attaque, vint un moment où il ne lui restait plus grand recours.
A l'entendre, pourtant, il n'y a rien perdu. "On a mis un terme à cette procédure dans le courant de l'été, quand on s'est rencontré avec Sepp Blatter autour d'un repas. On s'est vu les deux et on a réglé nos affaires là", raconte à l'AFP ce patron d'un cabinet d'architecture, qui rêve de construire un grand stade aux allures du Cervin, le majestueux sommet suisse.
Avant de prévenir aussitôt qu'il ne dévoilerait pas la teneur de cette discussion entre quatre yeux: "Quand on arrête une divergence d'opinion, il faut que les deux parties y trouvent leur compte".
Le bouillonnant président, féru de métaphores en tout genre, rappelle que le monde du sport repose sur un consensus fragile qui peut facilement voler en éclats en cas de partialité. "La justice interne du sport doit exister, mais elle ne peut pas être qu'à la solde des fédérations", insiste-t-il.
Après cette discussion entre Valaisans, Christian Constantin a cependant compris qu'"à un moment donné il faut savoir s'arrêter": "Tu peux avoir l'arme atomique entre tes mains mais en sachant que si tu appuies réellement sur le bouton rouge, c'est peut-être toi qui as appuyé mais tu sautes aussi. On a arrêté notre guerre avant d'appuyer sur le bouton rouge".
A part avoir inscrit son nom en plus gros sur la mappemonde du foot, le club n'a rien gagné dans cette saison mouvementée. Pas d'Europa League évidemment, mais Sion a dû se battre pour le maintien en première division suisse, après avoir écopé de 36 points de pénalité.