Lors de cette manifestation, organisée conjointement par l'Union des réalisateurs et auteurs marocains (URAM) et l'Association des Cinéastes sénégalais associés (CINEASAS), les cinéastes ont souligné la nécessité de simplifier les procédures en matière de production cinématographique et de promouvoir la coopération entre les deux parties.
Aussi, les participants ont plaidé pour la promotion de la culture africaine commune à travers le 7ème art, en mettant en place les bases de structures bilatérales et multilatérales, dans la perspective d'établir un partenariat "effectif et tangible" en faveur de la production cinématographique commune.
Les cinéastes marocains et sénégalais ont également mis en exergue la nécessité de tenir une réunion du comité ad hoc chargé de la révision de l'accord de partenariat signé en 1992, afin de permettre aux producteurs des deux pays de "participer à la création d'œuvres cinématographiques portant les empreintes d’une Afrique nouvelle".
L'organisation de l'événement "Cinéma sans frontières" s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de coopération "Appel de Dakhla", dont les jalons ont été mis en place lors de la première rencontre entre l’Union des auteurs et réalisateurs marocains et l’association des Cinéastes sénégalais associés.
Le programme de l'événement, qui a débuté le 20 décembre, comprend des projections de films célébrant un groupe d’artistes sénégalais, et mettant à l'honneur le réalisateur sénégalais Clarence Delgado et la chercheuse universitaire marocaine Sanaa Ghouati, outre des rencontres sur "l'expérience cinématographique exceptionnelle du réalisateur Ousmane Sembène".
Cette session se penche également sur les moyens de renforcer le partenariat entre le Maroc et le Sénégal en matière de production cinématographique, avec la contribution des chambres professionnelles et des acteurs du processus de production dans les deux pays frères.
Bouillon de culture
Le coup d’envoi de la 11ème édition du Festival national de Loutar a été donné, vendredi soir au Centre culturel de Settat, sous le thème "Ouverture sur les rythmes africains".
L’édition 2023 du festival, organisé par l'Association "Maroc profond pour la préservation du patrimoine", avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la culture, a débuté par une performance artistique reflétant la place de Loutar dans le chant traditionnel marocain, une pièce théâtrale intitulée "Lammat Al Ahbab", mise en scène par Abdelghani Sennak et interprétée par un groupe d'artistes et de praticiens de cet instrument.
L'ouverture du festival a été marquée également par l'incorporation des rythmes africains au programme de cette édition à travers la participation du groupe maroco-malien "Balafond Sound Kieta" accompagné par d’autres maîtres de la musique amazighe.
La première journée du festival a été marquée par l’hommage rendu à l'un des pionniers de la musique de Loutar dans la région de Chaouia, Abdelkabir Louz.