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"Je me félicite de l'adoption" de la résolution samedi à l'unanimité par le Conseil de sécurité mais "j'attends que cette résolution soit immédiatement appliquée (...) pour que l'aide et les services humanitaires puissent être fournis immédiatement, pour évacuer ceux qui sont gravement malades et les blessés, pour que l'on puisse alléger les souffrances du peuple syrien", a déclaré à Genève le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil des droits de l'Homme.
"Les efforts de lutte contre le terrorisme n'ont jamais la primauté", a-t-il estimé, alors que l'Iran, grand allié du régime syrien, a affirmé dimanche que l'offensive contre des groupes "terroristes" allait se poursuivre dans la Ghouta, fief rebelle assiégé.
Le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a jugé qu'il fallait "rester prudent" sur la situation en Syrie "car les raids aériens se poursuivent".
Il a également dénoncé des "abattoirs d'êtres humains" en Syrie, tout comme en République démocratique du Congo, au Burundi, au Yémen et en Birmanie.
Il a ensuite accusé les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU d'être "responsables de la poursuite de tant de souffrances", à travers l'utilisation du droit de veto.
Estimant que la France et la Grande-Bretagne faisaient un usage restreint de ce droit, M. Zeid a appelé la Chine, la Russie et les Etats-Unis à "les rejoindre et à mettre fin au recours pernicieux du veto".
Dans la résolution adoptée à l'unanimité samedi après de longues négociations, le Conseil de sécurité demande la mise en place d'un cessez-le-feu de trente jours en Syrie pour permettre la distribution d'aide humanitaire et l'évacuation des blessés.
"Les résolutions du Conseil de sécurité n'ont un sens que si elles sont effectivement respectées", a relevé M. Guterres.
"La Ghouta orientale, en particulier, ne peut pas attendre. Il est temps de mettre un terme à cet enfer sur terre", a-t-il insisté, soulignant que "les Nations unies sont prêtes à faire ce qu'elles doivent".
Au moins 10 civils ont été tués lundi en Syrie dans la Ghouta orientale, dans de nouveaux raids aériens et des tirs de roquettes du régime, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Et dimanche, au moins 25 civils, dont sept enfants, ont été tués dans des frappes aériennes de la coalition internationale visant le dernier réduit du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie, toujours selon l'OSDH.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Federica Mogherini pour une trêve sur le champ
"Cette trêve doit être immédiatement mise en oeuvre", a soutenu Mme Mogherini au début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE.
La résolution du Conseil de sécurité, soutenue par la Russie, était une "première étape" nécessaire et encourageante, mais "la situation sur le terrain se détériore de façon dramatique, en particulier du point de vue humanitaire", a-t-elle souligné.
Mme Mogherini s'est fait l'écho de l'appel lancé lundi par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
"Nous revenons au Moyen-Âge" en Syrie, s'est alarmé le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn en déplorant le traitement réservé aux habitants de la Goutha orientale, près de Damas.
Aucune discussion n'est prévue sur la situation en Syrie au cours de la réunion de Bruxelles, a-t-on cependant précisé de source européenne, et plusieurs ministres importants ne sont pas venus.