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La séance de ce lundi qui a été massivement suivie par les représentants des médias ainsi que par nombre d'observateurs au fait de la gestion de la chose locale, a été l'occasion pour les magistrats de la Cour de prendre connaissance des requêtes présentées par les avocats des deux parties.
Cette affaire sortait totalement de l'ordinaire, compte tenu de ses rebondissements ayant entraîné le limogeage peu après, du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Mounir Chraïbi, suite à son accusation directe par le Parti authenticité et modernité (PAM) pour son ingérence directe dans cette affaire et pour sa tentative d'imposer son diktat et de priver la candidate du parti, Mme Fatima Zohra Mansouri, fraîchement élue maire de la ville de Marrakech, d'exercer pleinement ses compétences et prérogatives.
Concernant cette affaire, le 15 juillet dernier, les responsables du PAM réunis à Marrakech suite à l'annulation des résultats des élections communales au niveau de la circonscription de la Ménara, ont publié un communiqué dans lequel le parti condamnait fermement les agissements du wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Mounir Chraïbi et de certains de ses collaborateurs directs.
Dans ce document, les membres du bureau national se sont arrêtés sur "la fuite du bulletin de vote unique portant le cachet du ministère de l'Intérieur sans que cela n'attire l'attention ou suscite la surprise des services de la wilaya de Marrakech, ni des services centraux du ministère, et sans que les services concernés ne mènent des recherches pour déterminer les raisons et le ou les responsables de cet acte". Le bureau national s'est étonné aussi que “la notification de la plainte s'est limitée au seul plaignant et au wali de Marrakech sans que les autres parties concernées ne soient avisées, et partant elles ont été privées de leur droit à la défense dans le cadre des lois et procédures en vigueur".
Les membres du bureau se sont remémorés, à cette occasion, les agissements du wali de Marrakech et de certains de ses collaborateurs, qui ont reçu des instructions verbales pour imposer leur tutelle à Mme le maire, lui demandant de déléguer la gestion de la commission de l'urbanisme à l'un des membres du bureau, de fermer l'œil sur certains dossiers suspects, de laisser la gestion des dossiers structurants aux soins du wali pour qu'il s'en charge personnellement et de soutenir l'ancien président de la région pour qu'il retrouve son poste.
Autre conclusion du ministère de l'Intérieur : l'existence de grands dysfonctionnements au niveau de l'organisation et de la coordination au sein des services administratifs de la wilaya et par voie de conséquence, il a été décidé de les réorganiser et de les restructurer.
Cette affaire a éclaté lorsque les têtes de listes du Front des forces démocratiques (FFD), Rabii El Kaoutari et Mme Errouifi El Hassania (mandataire de la liste additionnelle) ont saisi le tribunal administratif de Marrakech pour remettre en cause l'opération électorale au niveau de la circonscription de Ménara, au motif que plusieurs irrégularités ont entaché le déroulement du scrutin et l'opération de dépouillement des bulletins.
Résultat : le tribunal administratif a décidé d'annuler les élections au niveau de cette circonscription et de les réorganiser, une décision qui remet en cause directement l'élection de Mme Fatima Zohra Mansouri, mandataire de la liste additionnelle du PAM au niveau de la circonscription de Ménara, puis maire de Marrakech.