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Sans vouloir être pessimiste, le rendement de l’athlétisme national en 2008 aura été des plus faibles durant les dernières décennies. Depuis belle lurette, on n’avait pas assisté à une aussi maigre année olympique pour les pointes nationales. L’été pékinois aura été très décevant pour nos athlètes dont la récolte n’a pas dépassé une médaille de bronze et une autre en argent. La première fut acquise par une valeur sûre ces derniers temps de l’athlétisme féminin à savoir Hassna Benhassi sur 800m. Seule contre les Kenyanes plus jeunes et mieux encadrées, Hassna a pu remonter en fin de course et remporter la troisième place du podium et permettre au drapeau national de flotter sur Pékin. Auparavant, le public devait assister à l’hécatombe de ses athlètes qui tombaient les uns après les autres comme des feuilles mortes lors des éliminatoires. Pourtant les responsables multipliaient les déclarations avant le départ pour promettre monts et merveilles mais, il n’en fut rien. Donc il fallait attendre la dixième journée pour remporter une médaille en bronze qui avait un arrière goût amer et nostalgique. En 2004, l’athlète marocaine. Hassna Benhassi avait fait mieux en s’adjugeant la seconde place du podium. À trente ans, la Marraakchie a signé certainement son dernier succès olympique.
Pour sauver la face, il a fallu attendre la dernière journée de ces olympiades chinoises pour voir surgir le Khénifri Jawad Gharib et ce malgré ses blessures pour offrir au public une belle seconde place sur le podium olympique en dépit du rythme soutenu de la course, de la chaleur et de l’humidité. La réputation de l’athlétisme fut sauvée in-extremis par un athlète généreux qui n’a jamais été récompensé à sa juste valeur.
Cet échec fera réagir la fédération de la discipline qui nomma l’ex-gloire de l’athlétisme national Aouita à la tête de la direction technique en remplacement de Mostapha Aouchar en septembre 2008. Sa mission est de restructurer l’athlétisme national, en améliorant le niveau des performances de nos athlètes capables d’atteindre le statut de médaillés internationaux et en renforçant les équipes nationales par la découverte de nouveaux talents.
L’ex-maître du demi-fond international met alors le cap sur un plan d’action baptisé «la fabrication des champions olympiques» pour les échéances à venir. Il semble que Saïd Aouita ait réclamé carte blanche de la part du président Ahizoune tant au niveau des moyens que des ressources humaines. Cependant l’intransigeance du nouveau directeur technique national risque de lui jouer de mauvais tours. Surtout lorsqu’il s’engage à faire le plus fort dans des bras de fer avec les athlètes au lieu de jouer le rôle du pédagogue. Si l’ex-champion change d’attitude et adopte un comportement plus objectif, notre athlétisme en gagnerait certainement. Pour changer certaines mentalités et réussir une mission, il faut être plus souple, courageux et patient. Le changement doit être géré dans le temps. Il en va de l’avenir de l’athlétisme national.