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Quatorze ans après l'épisode Festina, six ans après l'affaire Puerto en Espagne, "le programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport", conduit par Lance Armstrong, frappe au-delà du cyclisme.
Depuis la publication du rapport de l'agence antidopage américaine (USADA), le 10 octobre, une vague de suspicion touche le très haut-niveau, entretenue par les atermoiements de l'Union cycliste internationale (UCI). Le palmarès d'Armstrong a certes été amputé de toutes les victoires acquises depuis le 1er août 1998, parmi lesquelles sept Tours de France (1999-2005), mais le malaise demeure.
Avec notamment un doute récurrent sur les privilèges et autres passe-droit dont a bénéficié le Texan d'Austin durant son règne sans partage.
Seuls le temps et quelques Tours de légende effaceront cette nouvelle tâche sur le cyclisme et le sport en général. Et pourquoi pas un beau crescendo de couleurs et d'émotions, comme au printemps 2012.
Les symboles de Londres
La saison des récompenses fut belle et intense, avec pour premier figurant le football et Didier Drogba, héroïque en demi-finale face au FC Barcelone, puis auteur de la tête victorieuse offrant à Chelsea la première Ligue des champions de son histoire au bout de la prolongation, sur la pelouse du Bayern Munich.
Au-delà des fortunes engagées par l'oligarque russe Roman Abramovitch, ce succès a consacré l'entraîneur italien Roberto Di Matteo, "remercié" en novembre, quelques jours avant l'élimination prématurée des Blues de l'édition 2012-13 avant les 8e de finale. Une première pour un tenant.
A l'inverse, la domination de la "Roja" espagnole s'exprime dans la durée. On peut même parler d'hégémonie, puisque les deux succès à l'Euro (2008, 2012) encadrent un titre Mondial (2010). Du jamais vu !
Ces performances ont pavé la voie à une quinzaine olympique particulière, qui, au-delà des exploits d'Usain Bolt (deuxième triplé olympique consécutif), Michael Phelps, nouveau détenteur du record de médailles olympiques (22 dont 18 en or) ou de Mo Farrah (doublé 5.000-10.000 m), a montré un autre visage du sport.
Un voile qui fait
débat à Londres
Les femmes ont conquis d'autres bastions, avec la Britannique Nicola Adams, première médaillée d'or en boxe, et l'athlète de Bahrein Maryam Yusuf Jamal, en bronze sur 1500 m et surtout première femme d'un pays du Golfe sur un podium olympique.
Beau symbole, l'année où le CIO obtient du Qatar, de Brunei et de l'Arabie Saoudite qu'ils envoient des représentantes aux JO. Au point de soulever certains débats, comme lorsque la Saoudienne Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shaherkani passa 82 secondes sur les tatamis avec une sorte de bonnet de bain sur la tête en guise de voile, fruit d'intenses tractations entre sa délégation et les autorités sportives.
Qui peut participer ? Dans quelles conditions ? Les performances de l'athlète sud-africain Oscar Pistorius ont un temps nourri le débat dans le monde de l'athlétisme, en quête d'un supposé avantage conféré par ses prothèses en carbone qui lui permettent de courir avec les valides.
Le débat a été tranché par le Tribunal arbitral du sport (TAS) en 2008. Lui ouvrant les portes des Mondiaux de Daegu en 2011 et des JO de Londres. Premier athlète paralympique aligné aux JO, sur 400 et 4x400 m, il a pris part quelques semaines plus tard aux Jeux paralympiques, contribuant largement à rapprocher deux mondes jadis si éloignés.