Ce dernier a en outre déploré que les combattants kurdes des milices YPG n'aient selon lui pas entièrement quitté la ville de Manbij, contrairement à leurs engagements.
Ankara, qui assimile les miliciens kurdes aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les a sommés de rester sur la rive orientale du fleuve.
Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont été chassés de Manbij le 12 août, à l'issue d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), dont la milice kurde est la principale composante. C'est aussi le premier relais des Etats-Unis sur le terrain dans la lutte contre l'EI
Selon le haut responsable turc, Ankara entend poursuivre sa campagne dans le nord syrien, en contribuant notamment à reprendre la ville d'Al Bab, tout en excluant de se précipiter.
L'incursion turque pourrait durer des années si nécessaire, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, six membres de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués, jeudi soir, dans une opération sécuritaire dans la province d'Ordu (nord de la Turquie) sur la mer Noire, selon les autorités locales.
Les rebelles, qui ont refusé d'obtempérer aux injonctions des forces de sécurité pour s'arrêter, ont ouvert le feu et six ont été éliminés dans les accrochages ayant suivi, selon le gouverneur de la province.
Ce bilan porte à dix le nombre de rebelles tués jeudi après que quatre autres ont été abattus par un drone dans la province de Hakkari (sud-est de la Turquie).
En outre, trois gardiens de villages, une milice de plusieurs milliers de kurdes employée par Ankara pour protéger la population locale et combattre la rébellion du PKK, ont été tués jeudi matin lors d'une attaque de la guérilla.
Plus de 7.700 rebelles ont été tués ou capturés, depuis juillet 2015, à l'intérieur du pays et dans les raids aériens de l'aviation turque dans le nord de l'Irak et au moins 600 membres des forces de sécurité (soldats, policiers er gardiens de village) ont péri dans les attaques du PKK.
Ankara avait initié en automne 2012 un processus de réconciliation avec le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de 40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l'attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants du mouvement kurde.