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Le jeune coach et ses onze titulaires, tous aussi Marocains, sont à un pas d'écrire l’Histoire, s’ils parviennent à franchir sans embûche l’obstacle des Cairotes d’Al-Ahly, ce samedi au Complexe Mohammed V (aller 1-1 à Alexandrie).
Discret et méthodique, Ammouta, 48 ans, intégrerait le cercle bien fermé des entraîneurs ayant remporté un titre dans deux compétitions continentales différentes, à l’instar de l’Egyptien Mahmoud El-Gouhary et du Tunisien Faouzi Benzerti, deux monstres sacrés du football africain.
En 2010, l’ancien attaquant international arracha la Coupe de la Confédération avec le FUS de Rabat, lançant sur les chapeaux de roues une bien prometteuse carrière sur le banc. Il confirmera tout le bien qu’on pensait de lui en prenant la direction du club qatari d’Al-Sadd, avec lequel il a remporté plusieurs trophées.
Sans beaucoup de bruit, ni tapage médiatique, l’enfant de Khémisset s’est frayé son bonhomme de chemin. Aujourd’hui, il s’apprête à franchir un palier décisif, dans le cas où il offrira une deuxième étoile africaine au Wydad de Casablanca, après un quart de siècle de disette.
Quand il a atterri au Centre sportif Mohamed Benjelloun, en janvier 2017, pour succéder au Français Fabrice Desabre, Ammouta a été froidement accueilli par les supporters, qui ne voyaient pas en lui l’homme de la situation, malgré une carte de visite bien garnie au Maroc et au Qatar.
Quelques mois plus tard, on le met sur un piédestal après avoir emmené les Rouge et Blanc à leur quinzième titre de champion national. Quoi de plus gratifiant pour fêter le 80ème anniversaire du «Wydad de la Nation». Passée l’ivresse de la gloire, on retrouve la cruauté d’un monde de football de plus en plus impitoyable et ingrat. A cause d’un début raté en championnat et une élimination en quart de finale de la Coupe du Trône, le Zemmouri est à nouveau voué aux gémonies.
Il est, malheureusement, la cible d’un lynchage sans scrupules. Certains illuminés infestaient les réseaux sociaux et les fréquences pour demander la tête de l’entraîneur, à un moment où l’équipe a grandement besoin de stabilité et de sérénité pour mieux négocier les joutes africaines.
Gardant son calme olympien, il délocalise les quartiers de ses troupes à Rabat pour fuir l’air irrespirable de la métropole, au propre comme au figuré. La cure détox a bien marché et l’équipe est sortie grandie de cette difficile épreuve.
Contre vents et marées, l’ancien international est resté droit dans ses bottes, rendant bien la monnaie de leur pièce aux détracteurs. Ceux-là mêmes qui ont toujours combattu les techniciens marocains et tourné en dérision leur savoir-faire.
Ammouta est, en quelque sorte, sur le point de prendre la revanche d’une lignée d’entraîneurs nationaux qui ont bravé le scepticisme général et le manque de considération des leurs avant de briller sur la scène continentale.
En 1996, Abdelkader Youmir conduisit le Kawkab de Marrakech à la première victoire marocaine en Coupe de la CAF. Ensuite, Mhamed Fakhir décroche, en 2005, avec l’AS FAR la deuxième édition de cette compétition dans sa nouvelle forme, baptisée Coupe de la Confédération à compter de 2004.
Rachid Taoussi, qui a offert au Maroc son unique Coupe d’Afrique des nations des juniors en 1997, sera l’artisan de la marche victorieuse, en 2011, du Moghreb de Fès dans la même compétition, conservant le titre détenu, alors, par le FUS de Rabat du même Ammouta.