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Le film réussit à nous rendre ce transfert à travers l'évolution d'un personnage fort, emblématique de la culture de la région où la mère est omniprésente dans la sphère privée comme dans la sphère symbolique. Le film s'ouvre sur une séquence en Palestine où nous découvrons les aléas quotidiens d'une vie sous l'occupation mais pas seulement. Il y a aussi les aléas de la vie tout court puisque Mouna vit séparée de son mari parti avec une autre. Elle élève seule son fils quand elle reçoit un jour un courrier qui va bouleverser sa vie: une réponse positive des services américains de l'immigration. Elle n'hésite pas une seconde. Pour elle, l'avenir de son fils passe par cet exil vers cet ailleurs, l'Amérique qui fait rêver et où se trouve déjà sa sœur. Mais c'est une rupture radicale soulignée au niveau de la mise en scène par le formidable contraste entre la composition plastique des plans filmés en Cisjordanie et ceux filmés au Midwest américain: couleurs chaudes, rougeâtres… Quasi-désertiques d'un côté et de l'autre, couleurs froides, bleus et blancs arides, rouges saturés…Mais la démarche n'est pas manichéenne: Mouna traverse cette initiation à la culture de l'autre par la force de la générosité et de la bonne humeur. Une occasion de souligner l'interprétation formidable de Nisreen Faour qui a littéralement adhéré au programme de son personnage le portant haut et loin. Le film a décroché à Cannes le Prix de la critique internationale.