Le sélectionneur national, Roger Lemerre, avait opté pour une concentration dans l’Hexagone et plus précisément dans la banlieue parisienne. Du côté du Onze national, ayant reculé à la 55ème place au dernier classement FIFA, on apprend que Chamakh, encore sous la joie d’être sacré champion de France avec Bordeaux et d’être élu meilleur joueur africain du championnat français, n’as pu rejoindre le groupe et n’a pas participé aux premières séances d’entraînement. Des rumeurs qui n’ont pas encore été confirmées avancent que Chamakh ne sera pas aligné contre le Cameroun et devra être remplacé par Abdeslam Benjelloun. Il aurait contracté une blessure aux adducteurs et aurait passé une échographie. On parle même d’une probable retraite internationale de l’avant centre de Bordeaux
Si l’information, confirmée par le conseiller de Marouane s’avère vraie, ce sera un coup dur pour l’attaque des troupes de Lemerre. Si l’on ajoute à cette affaire celle de l’écartement de Ouaddou et le forfait surprise de Zairi retenu dans la liste de Lemerre, il semble que l’ambiance à la veille d’un match décisif n’est pas au beau fixe, et ce en dépit des efforts du nouveau président et des membres fédéraux, qui ont tenté de créer une atmosphère sereine lors des préparatifs de cette rencontre.
D’autres signes qui ne trompent pas à ce niveau, c’est le cas Karkouri qui, selon certaines sources, a donné des sueurs froides au coach national en refusant de répondre au téléphone. De plus, la politique de deux poids, deux mesures appliquée par Lemerre et la fédé au sujet de Karkouri et Ouaddou qui ont eu des propos critiques, reste injuste et crée la zizanie au sein du groupe. Autre cacophonie de Lemerre concerne l’écartement en dernière minute de Louissi sans explication aucune et le rappel à la rescousse d’Oulhaj qui a rallié le groupe en dernière minute.
Espérons que ces incidents n’auront pas de graves conséquences sur le rendement du Onze national au cours des deux rencontres, contre le Cameroun et le Togo qui pourrait être plus dangereux que les coéquipiers d’Eto’o qui a promis une « bonne raclée » aux nôtres à Yaoundé. Ce qui est sûr, c’est qu’en cas d’échec, Lemerre et compagnie devront faire leurs valises. Reste à dire que le coût de cette concentration parisienne s’élèvera à la bagatelle de 400 millions de centimes. Le Gabon a réservé le même budget à toute la phase des éliminatoires ! A méditer ! Pendant ce temps, le camp camerounais connaît quelques difficultés et le doute commence à planer autour du groupe suite à la démission surprise et inopinée du coach allemand Pfister. Pour éviter que la situation s’empire, la fédération camerounaise a rapidement réagi en désignant un ancien international, en l’occurrence le gardien N’kono bien connu par le public marocain pour son bon parcours dans la Liga au sein de l’Espagnol de Barcelone. Thomas N’kono occupait le poste d’entraineur des gardiens de but dans le staff d’Otto pfister. Par ailleurs, le sélectionneur de l’équipe nationale marocaine s’est envolé à destination de la Belgique où séjourne l’équipe du Cameroun laissant la responsabilité du groupe à Fathi Jamal. Il était accompagné de quelques membres du staff technique afin de superviser le onze camerounais qui jouait en amicale contre un club belge de première division. Est-ce une bonne chose de quitter ses troupes en concentration alors que quelqu’un d’autre pouvait aller superviser l’équipe adverse?