Ambiance festive au Théâtre Mohammed VI

Musique, danse et chants traditionnels ont retenti récemment au Théâtre Mohammed VI, à Casablanca sur une superbe prestation de La Paraza del Geco. La compagnie italienne a fait sensation auprès d’un public venu nombreux, le plus souvent en famille, apprécier un show musical traditionnel inspiré des régions du sud d’Italie.
Durant plus d’une heure, la troupe conduite par son directeur artistique, Simone Campa, a gratifié le public de ses plus beaux morceaux au point de pousser les spectateurs à quitter leurs sièges pour danser et partager ce grand moment de bonheur autour des traditions musicales ancestrales. Qui ont édifié le public sur la richesse de ce pays en ce domaine mais aussi le talent des membres de cette compagnie qui ont su le captiver jusqu’à la fin de la soirée.
«Nous avons passé un grand moment de bonheur et d’émotion avec un public très réceptif à notre prestation. Voir tous ces spectateurs danser, bouger dans leur siège et participer avec autant d’enthousiasme à notre spectacle était tout simplement magique», a confié satisfait à Libé Simone Campa. Il faut dire que cette soirée réunissait tous les ingrédients d’un bon spectacle.
En effet, outre les belles voix de ses musiciens dont celle de Maria Augusta Balla et les sonorités apaisantes d’instruments traditionnels, la compagnie proposait ce soir-là également des chorégraphies soigneusement exécutées par des danseurs très inspirés. Et qui, exécutaient avec élégance des numéros rappelant cette autre Italie qu’on a souvent tendance à oublier. Celle des traditions riches et diversifiées qui ont des siècles avant égayé leurs ancêtres. Une époque à la fois lointaine et en fin de compte proche, mais sans doute très chère à la joyeuse troupe.
«Les musiciens de notre compagnie viennent de différentes régions notamment du sud d’Italie, ce qui nous permet de mieux appréhender les traditions musicales de cette partie du pays et de mieux les explorer pour enfin offrir au public des spectacles dignes de nos aïeux», a souligné le directeur artistique de la compagnie La Paraza del Geco.
S’agissant des chorégraphies exécutées lors du spectacle, la chanteuse Maria Augusta Balla précise qu’elles sont aussi le fruit de recherches et d’adaptation. « Nous les avons apprises auprès des anciens grâce à un travail de recherche très fouillé. Par contre, nous essayons de les adapter lors de nos spectacles. Généralement, chaque danse que nous proposons caractérise une région du sud de l’Italie », a-t-elle déclaré. Et de souligner que « danser pieds nus ne fait pas vraiment partie des traditions que nous représentons lors de nos spectacles. C’est juste une question de commodité. C’est plus confortable de chanter et danser ainsi qu’avec des talons. Cela dit, on pourrait aussi dire que les danses et chants de la compagnie sont très liés à la terre et par conséquent le faire n’a rien d’ordinaire», a-t-elle ajouté.
Organisé par l’Association culturelle italienne Dante Alighieri de Casablanca et le Consulat général d’Italie, ce spectacle devait se poursuivre à Rabat. L’occasion pour la ville de découvre la compagnie et ses musiciens, mais aussi des instruments riches d’anecdotes. « Tous les instruments que nous utilisons viennent naturellement de la tradition. Et nous avons la chance d’avoir parmi nous des musiciens qui ont appris à en jouer auprès des aînés souvent dans la rue, comme c’était souvent le cas par le passé », nous explique-t-on.
Ce concert a été organisé avec la collaboration de l’Institut italien et la ville de Casablanca.