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Difficile de savoir. Bien malin celui qui s’aventurerait à prédire comment se passera l’année qui commence. 2010, année charnière qui boucle une décennie fortement marquée par la crise financière et économique mondiale, pourrait être l’année de tous les espoirs.
2009, en revanche, aura été l’année des déboires. Le marché boursier casablancais termine sur une note négative, au moment où les principales Places internationales -pourtant en pleine tourmente financière- réussissent des rebonds impressionnants. Paris termine l’année en beauté, avec un CAC 40 en hausse de plus de 22%. Le Dow Jones, pour sa part, a grimpé de 20%, sa meilleure performance depuis 2003. Le Nasdaq composite s’est envolé de 45%, un record depuis 2003 également et la meilleure performance de son histoire. L’indice large S&P 500 a pris pratiquement 25% sur l’année.
Il n’y a pas lieu de comparer. Toujours est-il que le parcours de la Bourse de Casablanca, depuis 2008, demeure étrangement déprimant. Déconnectée de la réalité économique, la Place a beaucoup déçu. Elle a perdu de son attrait et « coupé » l’appétit des investisseurs. Qu’il pleuve ou qu’il vente, le temple du « capitalisme » marocain (c’est trop fort pour le qualifier ainsi) demeure sourd et insensible.
Casablanca cumule les retards et peine encore à sortir de sa torpeur. Beaucoup de projets ont été annoncés depuis des années et n’ont pas encore vu le jour. C’est le cas notamment du « Marché à terme », de la transformation de la société gestionnaire, du renforcement des pouvoirs des autorités de contrôle et de régulation, de recrutement de dizaines de nouvelles sociétés à la cote, etc.
De l’année 2009, on retiendra essentiellement la nomination de Hassan Boulaknadel à la tête du CDVM, remplaçant à ce poste Mme Dounia Taarji. Un ancien de Paris Dauphine parmi d’autres qui ont déjà été aux commandes de la Bourse. Mais également, la publication par le CDVM de nouvelles circulaires fixant les obligations d’information de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca.
Le CDVM a désormais un droit de regard sur tous les documents de la SBVC et peut même procéder à un audit en cas de non obtention des rapports effectués par les conseillers externes.
Dans le même sillage, le Conseil a adopté d’autres circulaires fixant les règles prudentielles s’appliquant aux OPCVM, à la classification de ses organismes et à l’information des sociétés de gestion.
Le CDVM, en revanche, n’a pas pu tenir ses promesses en ce qui concerne sa propre réforme et sa transformation en « Autorité des marchés de capitaux » (un peu à l’image de l’AMF français). Idem pour le fameux PEA (Plan d’épargne actions). Le CDVM n’a pas non plus planché sur les « commissions perçues » par les sociétés de Bourse et les droits de garde dont les montants dépassent de loin les gains estimés des actions.
Sur le front des valeurs, on retiendra en premier la vente de 10% du capital d’Attijariwafa bank détenus par le Groupe espagnol Santander à la SNI au prix de 215 DH l’action (vs 240 DH sur le marché central). Une opération stratégique qui étrangement et bizarrement n’a pas suscité de bruit dans la rue.
Au niveau du marché, les deux principaux indices de la Place ont plongé dans le jour, le dernier jour de l’an, alors qu’ils évoluaient dans le vert les séances précédentes. Le Masi et le Madex ont pratiquement abandonné 1%. Finalement la contre-performance annuelle s’est établie à -4,92% pour le Masi et -6,58% dans le cas du Madex.
Une seule certitude, la Bourse de Casablanca aura produit des dizaines de milliards de perte en 2009 qu’il serait difficile de compenser en 2010. A moins que le marché boursier casablancais retrouve son niveau d’activité d’il y a cinq ans avec du papier frais de bonne facture.