-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
-
Trêve au Liban. Frappes israéliennes contre des positions du Hezbollah
-
En Syrie, des rebelles prennent la majeure partie d'Alep
-
La BCE alerte sur les fragilités de la stabilité financière dans la zone euro
-
"Crise de la faim" au Soudan : Le chef d'une ONG fustige la communauté internationale
Ces attentats surviennent au lendemain de deux autres attentats-suicide qui se sont soldés par au moins 78 morts, lors de la journée la plus violente depuis le début de l'année. Selon un policier qui a requis l'anonymat, les deux kamikazes ont déclenché leurs ceintures d'explosif à quelques minutes d'intervalle près du tombeau de l'imam Moussa al-Kazim, un haut lieu saint du chiisme, dans le quartier de Kazimiyah, dans le nord de Bagdad.
Au moins 90 personnes ont également blessées dans cet attentat, qui a eu lieu juste avant le début des prières du vendredi, alors que les fidèles affluaient dans la mosquée.
Ce sanctuaire est une cible prisée des insurgés, le dernier attentat y remontant au début du mois, et ayant fait sept morts et 23 blessés.
Saint homme du VIIIème siècle, Moussa al-Kazim est l'un des 12 imams du chiisme. Il serait inhumé dans ce sanctuaire au dôme doré.
Par ailleurs, les forces irakiennes ont dit avoir arrêté jeudi le mystérieux chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Omar al-Bagdadi, le jour où le pays connaissait sa journée la plus sanglante depuis plus d'un an avec la mort de 73 personnes dans deux attentats suicide. "Sur la foi d'informations que nous avons reçues, les forces irakiennes ont arrêté jeudi après-midi le criminel terroriste Abou Omar al-Bagdadi dans sa voiture à un carrefour de Russafa", sur la rive est de Bagdad, a dit le porte-parole militaire de Bagdad, le général Qassem Atta.
Le Pentagone s'est refusé dans l'immédiat à confirmer cette arrestation.
Le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh a affirmé que son vrai nom était Ahmad Abed Ahmad et qu'il s'agissait d'un ex-militaire de l'époque de Saddam Hussein de 40 ans. "Selon nos informations, c'est bien Abou Omar al-Bagdadi, mais nous faisons des vérifications car beaucoup de gens ont prétendu être Abou Omar al-Bagdadi", a-t-il dit à l'AFP.
Il a indiqué que les informations de la télévision officielle al-Iraqiya, l'identifiant comme Hamed al-Raoui, né en 1947, "n'était pas correctes".
Le général Atta a ajouté de son côté qu'il serait présenté à la télévision après son interrogatoire. Ce personnage très mystérieux, qui n'a jamais été vu et dont il n'existe aucune photo, est présenté par Al-Qaïda comme le "commandeur des croyants" du califat autoproclamé par le réseau en octobre 2006, "l'Etat islamique d'Irak". Mais pour l'armée américaine, il n'est qu'un leader "fictif" à la tête d'une simple "organisation virtuelle" n'ayant d'existence que sur internet et créée à des fins de propagande pour masquer la prééminence des jihadistes étrangers de la branche irakienne d'Al-Qaïda.
Le 30 décembre 2007 toutefois, Oussama Ben Laden, le chef du réseau, avait demandé à "tous les musulmans d'Irak de se rallier à Abou Omar al-Bagdadi".
Le premier chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, avait été tué en juin 2006 par les Américains. Il fut ensuite remplacé plusieurs mois par Abou Ayoub al-Masri avant que l'"Etat islamique d'Irak" n'annonce qu'al-Bagdadi était devenu son chef.
Les autorités irakiennes ont annoncé à deux reprises sa mort ou son arrestation dans le passé, avant de se dédire.
Parallèlement, deux attentats suicide ont fait au moins 73 morts et 107 blessés à Bagdad et près de Baqouba, au nord-est de la capitale, faisant de jeudi la journée la plus noire depuis le 1er février 2008, où deux kamikazes avaient fait 98 morts. L'Irak connaît un regain de violences meurtrières après plusieurs mois de baisse des attentats. La semaine dernière, au moins 10 policiers ont été tués et 22 blessés par une voiture piégée à Kirkouk (nord), une province riche en pétrole disputée entre Kurdes, Turcomans et Arabes. Le 10 avril, cinq soldats américains avaient été tués dans un attentat suicide au camion piégé à Mossoul (nord), le dernier bastion urbain d'Al-Qaïda en Irak. Cette recrudescence des violences survient alors que les 140.000 soldats américains commencent à se retirer progressivement d'Irak, plus de six ans après l'invasion de mars 2003.