le football national,
raffermir les liens avec
la Confédération
africaine de football (CAF) et choisir
l'entraîneur de l'équipe nationale dans
la sérénité, telles sont
les priorités du président de la Fédération Royale marocaine de football (FRMF), Ali Fassi Fihri.
Dans un entretien lundi
à l'agence MAP, Ali Fassi Fihri a souligné que
la désignation
de l'entraîneur de
la sélection nationale sera annoncée avant
juin 2010.
Quel bilan faites vous de votre participation à l'assemblée générale de la CAF à Luanda ?
Ali Fassi Fihri : Promouvoir la présence du Maroc dans les instances continentales est, pour la FRMF, un objectif primordial : la présence d'une forte délégation marocaine à Luanda nous a incontestablement permis de renforcer davantage les liens qui nous unissent à la CAF en prenant directement contact avec les officiels de la Confédération avec, à leur tête, le Président Issa Hayatou. J'ai également saisi cette opportunité pour rencontrer Sepp Blatter, Président de la FIFA, avec qui j'ai eu des échanges, en particulier, sur le projet de professionnalisation du football national. Il a été convenu de nous revoir fin février à Zurich pour présenter le détail du projet marocain de relance du football. Globalement, je crois donc pouvoir dire que l'assemblée générale de Luanda a permis à la FRMF de raffermir davantage les liens avec la CAF: à nous de capitaliser sur cet acquis et de renforcer notre présence dans les instances décisionnelles de la CAF conformément à la nouvelle stratégie de la Fédération tournée autour du concept "être les meilleurs d'abord en Afrique".
Ce déplacement vous a-t-il aidé à résoudre l'épineuse question du choix du sélectionneur national ?
Mon déplacement à Luanda entrait exclusivement dans le cadre de l'assemblée générale de la CAF et ne consistait nullement, comme j'ai pu le lire ici ou là, à entrer en contact avec tel ou tel sélectionneur. Quiconque participe à un congrès de la CAF verrait en effet que le planning et le contenu d'une telle manifestation sont extrêmement chargés et ne laissent que peu de temps aux autres activités ! Mais pour revenir à votre question, je comprends parfaitement que le choix du sélectionneur national suscite autant d'impatience et de questionnements auprès des millions de supporters du onze national et de l'opinion publique de manière générale, de par la place importante qu'occupe ce sport populaire dans notre pays. A ce propos, je voudrais dire que le processus du choix du sélectionneur national obéit à 3 règles distinctes : ce processus doit, d'abord et avant tout, se dérouler dans la plus grande sérénité possible , il doit également tenir compte des contraintes réglementaires en vigueur et, notamment, celles qui interdisent à toute Fédération, sous peine d'annulation de la décision, d'entrer en contact ou de contracter avec un entraîneur si celui-ci dispose d'un contrat de plus de 6 mois avec un club ou une sélection nationale. Il doit, enfin, déterminer avec exactitude le profil-type du sélectionneur que l'on recherche. Pour l'ensemble de ces raisons, il nous faut donc prendre le temps nécessaire et attendre notamment la fin des championnats internationaux avant de pouvoir démarrer effectivement une collaboration avec un entraîneur étranger de calibre international.
Vous parlez "d'entraîneur étranger de calibre international " : est-ce à dire que vous ne faites pas confiance aux cadres nationaux?
Bien au contraire !
Le choix d'un entraîneur étranger répond d'abord au souci de pouvoir tirer le maximum de nos joueurs internationaux dont la plupart évoluent justement à l'étranger. Mais ce même sélectionneur devra - et ce sera pour lui une obligation contractuelle- contribuer à parfaire et enrichir la formation de nos entraîneurs nationaux et, notamment, ceux de la Direction technique nationale dans le cadre d'un programme de transfert de savoir-faire et de renforcement des capacités. A ce sujet, je peux d'ores et déjà vous annoncer que la FRMF officialisera, dans les semaines à venir, la liste des cadres nationaux qui viendront renforcer de façon permanente la Direction technique nationale pour y assumer les tâches de sélectionneurs des différentes équipes nationales de jeunes (U17, U19, joueurs locaux et équipe olympique).
Ces entraîneurs, tous Marocains, sont de purs produits du football local : leurs qualités humaines et techniques constituent, pour la FRMF, une solide garantie et le meilleur des investissements. Je suis même convaincu - et c'est là l'objectif avoué de la FRMF- que les meilleurs parmi ces entraîneurs s'inscriront durablement dans le processus de gestion des sélections nationales et postuleront, à moyen terme, au poste de sélectionneur national.