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Ali Bouabid a souligné lors de son intervention que le métier d’ingénieur est le fruit de la rationalité et de la modernité universelles. «Un ingénieur peut servir des destins nobles et des démocraties comme il peut servir des dictatures en tant que technicien», fait-il observer. Evoquant la formation dont bénéficient les élèves ingénieurs marocains, l’intervenant a précisé que ces futurs ingénieurs ne jouissent pas d’un enseignement des sciences humaines et de philosophie. «La philosophie comme les sciences humaines doivent être une pierre angulaire de la formation des ingénieurs», a-t-il affirmé. Et d’ajouter que l’ingénieur marocain a des compétences techniques, mais il se désintéresse souvent du sens et de la finalité de son travail. «Le Maroc a besoin d’ingénieurs citoyens qui s’interrogent sur les politiques et les fins de leurs actions techniques», a-t-il prôné.
Par ailleurs, Ali Bouabid a rappelé que l’ingénieur doit exercer son esprit critique dans la communauté et la société où il évolue, car «les grandes problématiques n’interpellent pas la technicité de l’ingénieur seulement, mais aussi son action citoyenne afin qu’il ne se limite pas à jouer le rôle d’une machine». Il a relevé l’importance de ce genre d’activités organisées par des élèves ingénieurs, ce qui montre que la volonté de s’intéresser à la société et à la politique est toujours vivante chez cette catégorie de jeunes porteurs de changements pour le pays.
L’universitaire Mehdi Lahlou a présenté un aperçu historique sur le développement du métier d’ingénieur. «L’ingénieur ne décide pas, mais il est appelé à trouver des solutions pour le monde d’aujourd’hui et de demain», a-t-il déclaré.
Signalons que cette conférence est la deuxième activité organisée par le bureau des étudiants ingénieurs de l’ESIAS au cours d’une semaine culturelle. Cette dernière devait se clôturer par une rencontre-débat sur l’œuvre du grand penseur marocain Mohamed Abed El Jabri, décédé en ce mois de mai. Or Karim Berri, coordinateur du bureau des étudiants, a indiqué que plusieurs intervenants se sont désistés au dernier moment pour des raisons professionnelles.