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L’Algérie avait pour objectif stratégique d’intégrer ce conseil afin de retrouver une influence perdue au sein des institutions africaines. Elle visait spécifiquement le siège occupé par le Maroc depuis trois ans. Cependant, et malgré ses efforts pour mobiliser les pays africains autour du principe de rotation géographique, elle n’a pas réussi à convaincre suffisamment d’Etats membres pour obtenir la majorité requise.
«Ce nouveau camouflet montre clairement les difficultés croissantes rencontrées par la diplomatie algérienne dans sa quête pour rétablir son leadership continental perdu», a indiqué Moussaoui Ajlaoui, expert-associé à Ames-Center dans une déclaration à Libé, soulignant que «malgré une intense campagne diplomatique menée récemment par le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, l’Algérie n'a pas obtenu le nombre de voix requis, car plusieurs Etats membres ont choisi de ne pas soutenir sa candidature. Ce revers a été perçu comme une humiliation diplomatique majeure, illustrant l'isolement croissant de l'Algérie au sein du continent africain ».
Selon ce chercheur, spécialiste des affaires africaines, l’article 5 alinéa 2 du Protocole du CPS énumère les critères que doivent remplir les membres candidats à siéger au CPS. Il s’agit, entre autres, de la contribution à la promotion et au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique, de la participation aux efforts de règlement des conflits, de rétablissement et de consolidation de la paix aux niveaux régional et continental, de la volonté et la capacité à assumer des responsabilités dans le cadre d’initiatives régionales et continentales de règlement des conflits, et du respect de la gouvernance constitutionnelle, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme.
Moussaoui Ajlaoui«En rejetant la candidature de l’Algérie, les pays africains ont fait savoir à la junte qu’elle ne remplit pas les critères essentiels mis en lumière dans cet article», a martelé Moussaoui Ajlaoui.
Comment un pays impliqué dans des conflits et des tensions avec plusieurs nations africaines peut-il prétendre devenir membre du CPS dont
la principale mission est justement la contribution à la promotion et au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique ?
« Comment un pays impliqué dans des conflits et des tensions avec plusieurs nations africaines peut-il prétendre devenir membre du CPS dont la principale mission est justement la contribution à la promotion et au maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Je crois que cela a dissuadé nombre de pays d'appuyer la candidature d’Alger à ce poste», a fait savoir Moussaoui Ajlaoui.
En effet, la junte militaire algérienne est en froid diplomatique avec plusieurs pays tels que la Libye, le Niger et le Mali dont les autorités ont à, maintes reprises, dénoncé "la persistance d’actes d'ingérence" de la junte algérienne dans leurs affaires internes.
«La politique étrangère de la junte est belliqueuse et ses ingérences dans les affaires internes des autres pays africains ont suscité la méfiance au sein de l’UA», a précisé l’expert-associé à Ames-Center.
Il convient de rappeler que la diplomatie algérienne a essuyé ces dernières années plusieurs revers au sein de l'UA, reflétant le déclin de son influence sur la scène continentale. Lors du sommet de l'UA de 2021, l'Algérie a perdu le poste stratégique de Commissaire chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, qu'elle occupait de 2003 à 2021. Cette perte a été interprétée comme un signe du déclin de l'influence algérienne au sein de l'organisation panafricaine.
A rappeler également que le 38ème sommet des chefs d’Etat de l’UA, qui se tiendra les 15 et 16 février à Addis-Abeba, sera marqué par l’élection d’un nouveau leadership qui sera chargé de mettre en œuvre la vision de l’UA pour une Afrique en quête de progrès, au côté de l’examen d’autres questions stratégiques dont la réforme institutionnelle de l’UA ou encore la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine.
Les hauts responsables de l’UA qui seront élus lors de ce sommet auront la lourde tâche de faire progresser l’agenda de transformation de l’organisation panafricaine et de relever les défis existants et émergents auxquels le continent est confronté.
Il s’agit ainsi d’œuvrer à atteindre les objectifs de développement du continent tels que définis dans l'Agenda 2063.
Par ailleurs, le sommet de l’UA se penchera sur l’examen de plusieurs sujets portant sur l’action de l'organisation panafricaine au cours de l’année écoulée dont notamment des rapports sur les activités du CPS visant à promouvoir la paix dans le continent.
Il abordera également l’évolution de la réforme institutionnelle de l’Union africaine, et examinera un rapport d’étape sur la zone de libre-échange continentale africaine, outre d’autres questions thématiques spécifiques.
Mourad Tabet