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Depuis son arrivée à Old Trafford en 1986, Sir Alex, anobli par la Reine en 1999, a accumulé un impressionnant palmarès: pas moins de 37 trophées, parmi lesquels 13 Championnats d’Angleterre, dont le dernier remporté il y a deux semaines, deux Ligues des champions (1999, 2008) et aussi cinq FA Cup et quatre Coupes de la Ligue.
Les admirateurs de Bob Paisley feront remarquer que l’ex-boss de Liverpool avait décroché ses 18 titres ou trophées en seulement neuf ans de 1974 à 1983, mais en termes de quantité et de longévité, Ferguson appartient à une catégorie à part.
L’oeuvre de l’Ecossais est d’autant plus remarquable que les “Red Devils” étaient dans un triste état lorsqu’il en a pris les rênes en novembre 1986, après une modeste carrière de joueur et une première expérience d’entraîneur fructueuse à Aberdeen. United n’avait plus été champion d’Angleterre depuis près de vingt ans et se traînait alors à la 19e place (sur 22 à l’époque).
Découvreur
Il a fallu du temps à Ferguson pour rebâtir l’équipe. Les dirigeants ont failli perdre patience en 1989, avant d’être récompensés un an plus tard avec la victoire en Coupe d’Angleterre, un nouveau départ à la suite duquel les succès se sont enchaînés à un rythme élevé: en Coupe des Coupes en 1991, en Coupe de la Ligue en 1992 et enfin en Championnat d’Angleterre en 1993. L’homme de Glasgow, dont il a gardé un très fort accent, a eu la chance de diriger des générations exceptionnelles, depuis celle d’Eric Cantona jusqu’au groupe actuel en passant par les coéquipiers de David Beckham, auteurs du triplé Championnat, Coupe et Ligue des champions en 1999.
Sur le plan tactique, celui qui pensait prendre sa retraite en 2001, avant de revenir sur sa décision, ne laissera pas son nom à un système de jeu.
Sa force était sa capacité d’adaptation à l’adversaire, qu’il savait désarçonner par des décisions audacieuses que personne n’osait contester tant son prestige était immense, et son sens de la répartie aigu comme ont pu le mesurer ses joueurs qui redoutaient ses accès de colère, surnommés “l’effet sèche-cheveux”, ou encore ses rivaux José Mourinho quand il était à Chelsea et Arsène Wenger (Arsenal).
Mais son plus grand mérite restera celui d’avoir été un découvreur de talents.
Flair
Les dernières réalisations en date - le vingtième titre de champion d’Angleterre en 2013, la victoire en Ligue des champions en 2008 - sont probablement les plus méritoires car, s’il a continué à disposer de moyens importants, Ferguson n’a plus bénéficié de la plus grosse puissance de feu financière depuis la prise de contrôle de Chelsea et de Manchester City par des milliardaires décidés à chambouler la hiérarchie. Il a ainsi dû faire appel de plus en plus à son flair, une qualité qu’il tentait aussi de mettre à profit dans son autre grande passion, les courses de chevaux, pour rester compétitif en détectant les talents à moindre coût, faute de pouvoir faire monter les enchères sur le marché des transferts.
“Le problème avec le potentiel, c’est que les gens ont du mal à l’identifier. Ils sont très mauvais pour ça. Moi, je m’y connais, j’ai fait ça toute ma vie. Je sais comment le faire fructifier et j’y crois très fort. Les jeunes peuvent surprendre si on leur donne leur chance”, avait expliqué un jour l’Ecossais, qui n’a jamais oublié ses origines ouvrières.
Ces dernières années, Ferguson a ainsi fait éclore au plus haut niveau des joueurs comme les jeunes Anglais Danny Welbeck, Tom Cleverley et Phil Jones ou encore le Brésilien Rafael et le Mexicain Javier Hernandez, autant de joueurs qui forment une base solide pour le successeur de Sir Alex tout en ayant coûté infiniment moins que les 50 millions déboursés par Chelsea pour un Fernando Torres.