-
Journée arabe de lutte contre l’analphabétisme : Un appel renouvelé à l'action pour éradiquer un frein majeur au développement
-
Rougeole : 41 cas d’infection recensés dans certains établissements pénitentiaires
-
Premier Congrès africain de pédiatrie à Casablanca
-
Le Maroc plaide pour renforcer l’usage de l'IA dans l'enseignement
-
L'ouverture du SGG sur l'université à même de renforcer la connaissance du système juridique national
La discipline est de rigueur. Des chaînes sont organisées pour faire passer les paquets légers comme les couches. Pour le reste (fauteuils roulants, fauteuils coquille, ambulateurs…) et dans un va-et-vient incessant, le matériel est dirigé vers un local de stockage où des membres de l’Association veillent à son bon emplacement.
Cathy par-ci Cathy par-là, on l’interpelle de partout. Mais de qui s’agit-il ? Un petit bout de femme débordant d’énergie. Fourrée au fond du container, elle déplace elle-même le matériel. Le regard vif et le visage avenant, c’est la présidente et la fondatrice de CAPHI. C’est elle qui supervise le bon déroulement des opérations et veille au grain.
« Faites attention à ne pas mélanger les pinceaux, ce carton c’est pour Oulmès », entend on dire. Il n’en faut pas plus pour faire réagir Saida El Hajji présidente de l’Association Moubadarat de l’initiative et de la citoyenneté d’Oulmès qui vient s’assurer que les dons qui lui sont destinés n’iront pas ailleurs. «C’est la troisième année que CAPHI nous délivre du matériel pour handicapés», nous confie-t-elle.
Deux heures après, on continue toujours à décharger le container.
Le trésorier de l’Association, Mohamed Chkounda, assiste dans un coin au déchargement. «Ce rendez-vous annuel apporte du baume au cœur. C’est un exemple à suivre. Certes des bienfaiteurs permettent à nos pensionnaires d’améliorer leur quotidien, mais ce n’est jamais suffisant», nous confie-t-il. Et d’ajouter : «Il faut dire que nous devons beaucoup à l’Association Lalla Salma qui nous accorde une subvention annuelle de 500.000 DH. La CDG pour sa part nous octroie une somme de 100.000 DH. Mais ce qui impacte le plus notre budget, ce sont les charges relatives à la nourriture. Nous avons pratiquement 120 repas à distribuer. Ce n’est pas évident de tenir la cadence. Certes nous bénéficions d’aides durant le mois de Ramadan, pour la fête du mouton ou même pour la Zakat, mais elles demeurent ponctuelles».
Enfin, il est midi et le dernier carton est déposé. Un grand ouf de soulagement. C’est alors que Cathy met pied à terre. Bien qu’elle soit éreintée, elle ne se départit pas de son sourire. Pour elle, c’est le sentiment du travail bien accompli. Mais ce n’est pas encore le moment de se reposer. «Les enfants, venez me rejoindre pour un dernier briefing ». En bonne meneuse d’équipe, elle fait part aux élèves de certaines recommandations qu’ils s’empressent de suivre. Quelques instants après, c’est la photo de famille qui consacrera leur nouvelle action. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.