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En la choisissant à la tête de la liste nationale des femmes, ses pairs du Bureau politique de l'USFP ont résolument fait le choix du militantisme et de l'engagement au féminin. Aïcha Lakhmass a toujours été aux premières lignes de la bataille pour les droits des femmes. L'injustice, elle l'a portée, chevillée au corps, côtoyée dans les prétoires de tribunaux où ses plaidoiries font toujours grand bruit et approchée au plus près dans toutes ses actions en faveur de la femme.
Alors, naturellement, résolument, cette passionaria tranquille de la cause féminine est parmi les fondatrices de la première revue militante et féministe, « 8 mars ». L'aventure commence en 1983, Aicha Lakhmass est la directrice de cette publication et l'aventure ne s'achèvera, dans la douleur, qu'en 1995. L'activiste est alors le témoin, l'acteur aussi, privilégié du féminisme marocain. « Nous voulions participer à créer les conditions nécessaires pour l'éclosion d'un mouvement féminin de masse dans notre pays. Pour ce faire, l'action médiatique par le biais d'un journal spécialisé et sérieux était indispensable. Nous considérons que notre journal a beaucoup innové en s'adressant à l'intelligence de la femme, sans toutefois renier son corps», déclarait il y a quelques années, cette femme à la robe noire et à la plume acerbe alors qu'on l'interrogeait sur son expérience à la tête d'une publication engagée et féministe.
Le combat continue, de plus belle. En 1992, l'avocate féministe fait partie de cette poignée qui lance la campagne du million de signatures pour la réforme de la Moudawana.
Des femmes battues, répudiées, sans droit, jetées à la rue et livrées à la précarité, Aicha Lakhmass ne s'est jamais résolue à détourner le regard de ces femmes-là. A l'Union de l'action féminine, une ONG dont elle est la secrétaire générale, elle multiplie les mobilisations pour que cessent toutes ces souffrances au féminin. En participant à la création de SOS Annajda, un centre d'écoute et d'orientation juridique de femmes victimes de violences, elle tente, au quotidien, d'apaiser des douleurs indicibles et, surtout, de briser le silence sur ces Marocaines en quête de droits et de justice. « Une femme qui se montre insatisfaite est une femme qui sort de la normalité vis-à-vis de la société. Dans la famille marocaine, on a toujours pensé que l'homme avait tous les droits. La femme n'a fait que s'aligner. Ceci est ancré dans nos traditions », a-t-elle coutume de dire.
Militante et fière de l'être
La conquête des droits des Marocaines ne saurait se faire hors d'un cadre politique. Aicha Lakhmass en est convaincue d'autant qu'elle est de ceux et celles qui pensent que seule une politique de gauche est porteuse d'un idéal de justice, de citoyenneté et d'égalité. Militante et fière de l'être, celle que les Ittihadis ont choisie pour conduire leur liste nationale n'est pas une novice en politique. Elle a fait ses premiers pas politiques au sein de l'ex-OADP de Mohamed Bensaïd Aït Idder avant de rejoindre le PSD. A la fusion du PSD avec l'Union socialiste des forces populaires, elle gagne ses galons. Au dernier congrès de l'USFP, Aïcha Lakhmass est élue membre de l'instance exécutive de cette formation politique.
A quelques jours du lancement de la campagne électorale, elle est sur les starting block, prête à battre le pavé et sillonner le Maroc. « J'entends mener une campagne nationale. J'essaierai de me rendre un peu partout, dans la mesure du possible. Et je compte bien solliciter le soutien de nos candidates sur les listes locales », déclare celle qui conduit la liste nationale du parti de la Rose avant de lancer un appel solennel à la participation. « La participation à des législatives est tellement importante, car c'est en participant que l'on contribue à renforcer la démocratie et à fonder la citoyenneté. Je m'adresse particulièrement aux femmes en leur demandant d'aller voter mais aussi de soutenir les candidatures féminines ».
Fidèle à ses engagements et ses principes, Aicha Lakhmass dont c'est la quatrième expérience électorale va faire campagne pour les femmes. Il y a un pacte entre l'USFP et les Marocaines, explique-t-elle. «Ce parti a toujours été au cœur des batailles en faveur des droits des femmes. Et il y a quelques semaines à peine, l'USFP a été bien le seul à s'accrocher et à défendre cet acquis qu'est la liste nationale et que beaucoup étaient prêts à sacrifier », fait-elle valoir.
Une campagne de femme et pour les femmes. Aïcha Lakhmass fera ce qu'elle fait de mieux, c'est-à-dire se mobiliser contre la pauvreté, la précarité, les fragilités. « La pauvreté, le chômage, les problèmes de l'enseignement, le non accès à la santé, ce sont là autant de points noirs dont les femmes de ce pays sont les premières victimes », conclut-elle.
Narjis Rerhaye
Hassan Tarik, tête de liste de la Jeunesse : Un coup de jeune pour le paysage politique
Hassan Tarik est aussi, en parallèle avec ce parcours élogieux, certainement un grand homme de lettres. Il est l’auteur de quatre ouvrages écrits entre 2006 et 2009, à savoir «La gauche et les questions de mutation », «La patrie mérite quelque chose », «Les jeunes, la politique et la transition démocratique », «Le Maroc social » et «Le libéralisme marocain ».
Hassan Tarik qui s’est définitivement mis dans ses habits de candidat tête de liste d’une jeunesse qui se veut ambitieuse et responsable nous déclarait entre deux réunions : « Les législatives du 25 novembre seront une occasion pour conjuguer les réformes politiques et les réformes constitutionnelles qui ont été l’objet d’une lutte de longue haleine du parti des forces populaires. Nous disposons d’une Constitution avancée avec de nouvelles attributions et une séparation des pouvoirs. L’enjeu maintenant, c’est l’interprétation des textes et leur mise en application. L’autre enjeu est que les législatives du 25 novembre soient l’occasion de l’émergence de femmes et d’hommes avec des convictions démocratiques capables d’appliquer cette Constitution et lutter pour une interprétation et une application progressiste pour aller de l’avant par l’installation de nouvelles traditions démocratiques. Nous sommes devant une période constituante où l’on doit réécrire la Constitution. Lors de cette phase, pas moins de 20 lois organiques seront mises à l’œuvre et concernent la corrélation entre le chef d’Etat et le chef de gouvernement et entre les différents pouvoirs. Je crois que la jeunesse marocaine a un rendez-vous avec l’Histoire. Nous sommes convaincus au parti de Ben Barka, que la jeunesse a un rôle primordial à jouer lors de cette échéance. Avec l’enthousiasme et l’engagement de la Chabiba Ittihadia, le Mouvement des jeunes du 20 février, le Printemps arabe, le débat public qui a animé la scène politique durant le référendum sur la Constitution sont les prémices d’une participation positive des jeunes au scrutin du 25 novembre». Tout un programme pour lequel on peut faire confiance à Hassan Tarik.