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Il s’agit d’une compilation de thèmes comme de styles. Les uns parlent de science (voyage sur la lune, fièvre, sida...), les autres parlent de leur douar, de la vie scolaire au lycée. En un mot, leurs centres d’intérêt sont variés et riches. «Un jour, je leur ai proposé d’écrire un roman», indique le jeune professeur, avant d’ajouter: «Je savais très bien que le mot ''roman'' peut faire peur à ces jeunes écrivains. Pour réussir le travail, j'ai tenté de leur faire aimer les œuvres étudiées en classe ».
Pour ce qui est la démarche à suivre, le professeur raconte qu’il s’est mis d’accord avec les élèves pour choisir d’abord le thème central, c’est-à-dire écrire une histoire qui parle de la vie des élèves à la campagne. Ensuite, l’on est passé aux autres sujets relatifs à la vie rurale, tels le jour du souk, une journée en classe, le Ramadan, l’Aid Al-Adha, la fête d’Alharma, la mort, le mariage précoce, le travail des femmes dans les champs et à la maison, le jour de l'examen, le voyage à Casablanca pour travailler, les vacances à la campagne... Tous ces thèmes ont été traités au travers d’un récit qui offre aux lecteurs une analyse sociologique de la vie à la campagne.
«Il faut dire qu’au début, personne ne croyait en la capacité des élèves de pouvoir écrire une bonne histoire. Mais, ce n’était qu’un jugement relatif qui va se dissiper vers la fin. Et c'est ce qui explique qu’il était impossible de le publier au Maroc. La difficulté est claire, puisque le professeur déclare avoir contacté plus de 10 éditeurs mais les réponses étaient diverses: l'un exigeait d'être un écrivain résidant au Canada ou en Europe, l'autre demandait une somme d'argent. La maison d'édition Edilivre a finalement accepté ce travail et au nom de mes élèves, le roman a été publié sous le titre "Aicha" avec comme auteur : "ouvrage collectif"», a-t-il expliqué.