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Il a débattu, entre autres, de la monarchie, des réformes constitutionnelles et institutionnelles, de l'équilibre nécessaire à la vie politique mais surtout de la lutte contre la perversion et la dépravation politiques, de la corruption électorale, de l'opposition et de la nouvelle ère où s'est engagé le pays.
Evoquant les réformes constitutionnelles et politiques, Ahmed Zaidi a précisé que certaines de ces réformes nécessitent un débat et un consensus national avec l'institution Royale ; par contre, d'autres réformes politiques n'ont besoin que d'une exécution administrative. Lorsque l'Exécutif n'est pas coopératif avec le législatif, le gouvernement contribue à l'affaiblissement de l'institution parlementaire.
Le chef du Groupe socialiste à la Chambre des représentants a ajouté que le rendement des parlementaires a inéluctablement un impact positif ou négatif sur les partis politiques car les parlementaires représentent la politique du parti et par conséquent, leurs activités ont une conséquence sur l'action de celui-ci. Il s'est montré, par ailleurs, très rassurant au sujet de l'état de santé de l'USFP, tout en réclamant plus de responsabilité, d'abnégation et d'altruisme.
Au sujet des dysfonctionnements de l'appareil législatif, Ahmed Zaidi a tenu à préciser que la comparaison entre les différentes expériences parlementaires qu'a connues le Maroc, n'a pas de raison d'être. Le climat politique des dernières décennies du siècle passé était axé essentiellement sur l'affrontement entre le régime et l'opposition, d'où les divergences au sein du Mouvement national entre un courant traditionnel et conservateur et un autre progressiste et révolutionnaire. On était donc en droit d'aborder la grande question sur la légitimité et la légalité. L'opposition se distinguait par son projet sociétal opposé au totalitarisme et réclamant plus d'humanisme, plus de démocratie et plus de dignité. Ce qui devait passer par une légitimité démocratique. C'est d'ailleurs la voie pour laquelle a opté l'USFP lors du Congrès extraordinaire de 1975. Il faut dire que ce climat de tension a fait plusieurs victimes mais a été également à l'origine de victoires. Il s'est caractérisé par un discours politique très fort de l'opposition au sein de l'institution parlementaire. Il est clair que la rigueur du discours politique est définie par la nature de la bataille. Aujourd'hui, avec la nouvelle ère, on se retrouve avec de nouvelles équations, une autre méthodologie de gouvernement et d'opposition qu'on peut qualifier de méthodologie de partenariat.
Aujourd'hui, on est tous d'accord sur la nature du régime politique : c'est la monarchie constitutionnelle à laquelle on a adhéré en approuvant la Constitution de 1996. Parlant de l'actuel Parlement et du climat politique ambiant, le membre du Bureau politique de l'USFP a indiqué que ce climat se caractérise par le flou et la confusion que l'on doit comprendre dans son sens positif. Le Maroc est passé d'une ère à une autre et d'une étape à une autre. Cette transition est marquée par une rupture entre deux étapes distinctes. "Celle que nous vivons a été institutionnalisée par la Constitution de 1996, le gouvernement d'alternance et l'avènement de S.M le Roi Mohammed VI dont l'engagement s'est traduit par des décisions courageuses et des positions inébranlables en faveur d'une modernisation rationnelle et d'une consolidation des valeurs de démocratie, de justice sociale et de bonne gouvernance, tout en en instaurant un nouveau concept d'autorité et celui de l'Etat de droit et des institutions", a-t-il ajouté. Pour Ahmed Zaidi, " l'édification démocratique est un processus complexe, fruit d'un cumul d'expériences et un rendement plus important ". Il estime que cette étape a réalisé ses objectifs et qu'elle a besoin de réformes structurelles, politiques et constitutionnelles. Et d'ajouter que la représentativité parlementaire au Maroc traverse une conjoncture difficile et qu'il est du devoir des élites et de l'Etat de la protéger contre les agissements de ceux qui veulent marginaliser l'appareil législatif. Le chef du Groupe parlementaire socialiste estime qu'il est temps de revoir le Code électoral, la loi sur les partis mais également le découpage électoral à travers un débat national responsable.
Concernant le transhumance et l'absentéisme au sein de l'Hémicycle et qui a un impact négatif sur le rendement du Parlement, Ahmed Zaidi a expliqué que la responsabilité incombe à plusieurs parties et non seulement aux parlementaires.
Dans le même sens, il prône une rationalisation de l'action politique et une bonne gouvernance des partis ainsi que la création de blocs politiques avec des projets clairs et distinctifs. Il a aussi insisté, lors de cet entretien, sue la lutte contre la prévarication politique et a exhorté les partis à choisir les candidats aux législatives parmi l'élite, tout en mettant l'accent sur le caractère urgent des démarches précitées en vue d'améliorer le climat politique actuel.