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Cette promotion commence d'ailleurs par l'initiation des jeunes à cette musique en ces temps où les nouvelles technologies exercent une forte attraction sur eux et risquent de les éloigner de leur culture. Ahmed Hjiej, président de la 8ème édition de Andaloussiate est très clair sur ce point: " Cette année, nous avons décidé d'initier les jeunes à la musique andalouse, d'où l'idée de mettre en place une chorale composée de jeunes. En effet, nous avons constaté, dit-il, que ces derniers s'intéressent aujourd'hui à la musique moderne plutôt qu’à celle traditionnelle ».
Un grand chantier que les huitièmes rencontres internationales veulent lancer, ce qui constitue un grand défi qui demande la conjugaison des efforts de tous à commencer par les responsables de la culture dans notre pays pour pouvoir espérer que la relève soit assurée. Heureusement, à l'heure actuelle elle l’est, mais l'on craint pour l'avenir au milieu des nouveaux styles de musique qui détournent l'attention des jeunes marocains. Sur ce point, M. Hjiej semble rassuré pour l'heure mais pour l'avenir ce sera autre chose.
" Je pense que la relève est assurée mais il faut travailler davantage pour être sûr qu'il y a des jeunes prêts à porter le flambeau. La nouvelle technologie, dit-il encore, a envahi l'espace auditif des enfants. Il faut donc leur proposer quelque chose d'autre afin de préserver notre patrimoine. La formation demeure un point important si l'on veut que la musique andalouse reste présente sur la scène artistique nationale et internationale". Et comme il faut aussi promouvoir cette musique sur le plan international et rechercher d'autres racines la concernant dans d'autres pays qui partagent l'histoire avec le Maroc, Andaloussiate a toujours fait preuve d'ouverture.
"Chaque année, explique M. Hjiej, on essaie de faire promouvoir notre concept Andaloussiate à travers le monde. C'est ainsi que plusieurs concerts ont lieu dans ce cadre notamment à Paris, Madrid, Alger et Bruxelles. Nous envisageons, par ailleurs, organiser des concerts l'année prochaine à Montréal au Canada où il y a une forte communauté marocaine, musulmane et juive". A côté de cette vision promotionnelle et médiatique, il y a une autre nouveauté qui mérite d'être soulignée, à savoir la participation de la femme.
M. Hjiej souligne cette particularité en mettant en exergue la participation d'une formation musicale algérienne composée uniquement de femmes. "L'autre particularité de cette année, dit-il, demeure la participation d'un orchestre algérien féminin; l'objectif étant de rendre hommage à la femme artiste. Il y a aussi des fusions entre les différents orchestres conviés à cette manifestation. C'est une façon de créer un certain échange de méthodes de présentation de la musique andalouse". Quoi qu'il en soit, les objectifs semblent être bien définis et la méthodologie préparée. Cela permettra à ces rencontres et à l'Association des amateurs de la musique classique de mener leur action avec sérénité et détermination, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour la musique andalouse; un patrimoine aussi riche que séculaire.