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Organisé en écho au CHAN-2018 qui s’est déroulé dans le Royaume, le mini-tournoi pénitentiaire a réuni de jeunes prisonniers originaires d'une douzaine de pays africains.
Dans la cour de l'établissement, sur un terrain en dur entouré de hauts murs gris, différentes équipes d’Afrique ont croisé le fer pour un titre qui in fine est revenu au Maroc qui a disposé de la Guinée. Sur une estrade aménagée pour l'occasion, des officiels de la Fédération Royale marocaine de football et de la direction pénitentiaire, les deux promoteurs du tournoi, ont assisté à la rencontre.
Les drapeaux des douze pays représentés dans la compétition flottaient sous les rouleaux de barbelé qui surplombent les murs. Alignés en rang derrière les buts, quelques dizaines de mineurs du Centre de détention donnaient de la voix à pleins poumons, sous l'œil vigilant des gardiens. Ils reprennaient avec frénésie les chants des ultras du Raja, les rythmant avec des battements de derbouka.
Ce tournoi inédit a impliqué "plus de cent détenus africains, répartis sur quatre prisons", à Tanger, Marrakech, Agadir et Casablanca. Ces quatre villes ont également accueilli le cinquième CHAN, détaille le chef du service social de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion du Maroc, Benacer Bennaissa. Les matchs du tournoi se jouaient durant trente minutes en présence des officiels de la Fédération Royale marocaine de football, de la direction pénitentiaire et des deux promoteurs du tournoi. Au carré final, figuraient donc Maroc et Guinée qui se sont disputés la finale remportée par l'équipe marocaine et le Cameroun qui s'est imposé face au Mali dans le match pour la troisième place.
« On voulait jouer la finale mais on ne l'a pas mérité. On a quand même joué et gagné la petite finale, ça ne nous dérange pas", sourit Francis, le gardien de but de l'équipe des détenus camerounais. Ce trentenaire, à la carrure d'athlète, purge une peine d'un an à la prison de Marrakech pour une "faute" : "J'ai fait la bagarre en état d'ivresse", murmure-t-il. Il a tenu à remercier S.M le Roi Mohammed VI “qui pense aux prisonniers africains".
Les joueurs marocains, accueillis de manière triomphale, sous les applaudissements des spectateurs, se sont vu remettre la coupe par l'ancien international tunisien Adel Chadly, venu en invité d'honneur. Le Maroc compte environ 75.000 détenus répartis dans 77 centres de détention dont plusieurs sont surpeuplés, comme celui d’Oukacha qui compte 8.000 prisonniers pour 5.800 places, selon un récent rapport de l'Observatoire marocain des prisons.