Afin de sortir le dialogue social de l’impasse; la FDT interpelle le gouvernement

L’échec du dialogue social, les développements politiques, économiques et sociales ainsi que les préparatifs du troisième congrès de la Fédération démocratique du travail étaient au centre des débats du Conseil national de la Centrale tenu samedi 10 juillet à Casablanca.
Baptisée du nom du regretté Ahmed Damdoumi, l'une des figures de proue du syndicalisme marocain et l'un des membres fondateurs du Syndicat national de l'enseignement, cette session a été l’occasion pour dresser le bilan de toute une année sociale et des efforts déployés par tous les syndicalistes, tous secteurs confondus.
A l’ouverture de cette réunion et au nom du Bureau central, Abderrahmane Azzouzi, secrétaire général de la FDT, a annoncé que cette dernière revêt un intérêt particulier dans la mesure où elle se tient à un moment où le dialogue social se trouve dans l’impasse et à trois mois du prochain congrès de la Centrale, une étape à même de consolider son rôle dans le champ syndical.
Pour sa part, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général adjoint de la FDT, a procédé devant l’assistance à l’évaluation de l’action de la centrale entreprise depuis la dernière session du conseil central tant au niveau du déroulement du dialogue social qu’à celui du rendement organisationnel.
A l’issue de cette session, le Bureau central de la FDT a publié un communiqué dans lequel il tient l’Exécutif pour responsable de l’échec du dialogue social, demande au Premier ministre de tenir le plus tôt possible la Commission nationale du dialogue et réitère son appel au gouvernement à respecter ses engagements à travers la mise en œuvre des conventions sectorielles.
Il confirme également son attachement à la nécessité d’améliorer les conditions matérielles et sociales de tous les salariés et demande une promotion exceptionnelle pour l’ensemble du personnel qui remplit les conditions acquises de promotion depuis 2003.
Les mesures prises par le conseil d’administration de la Caisse marocaine des retraites (CMR) au moment où une commission de la réforme des caisses présidée par le Premier ministre mène ses travaux sont rejetées par la FDT, indique le communiqué. Le gouvernement est appelé à sortir de son mutisme et à clarifier sa position vu que la réforme est non seulement une question de décision technique financière, mais revêt une grande importance sur le plan socioéconomique eu égard à son impact sur une large frange de la société marocaine.
Concernant le prochain congrès, tout en relevant les progrès enregistrés dans les travaux du Comité préparatoire tant au niveau financier que celui moral, le Bureau central invite touts les syndicalistes à y contribuer pour faire réussir cette étape et en faire un saut qualitatif dans le champ syndical afin d’enrichir le débat démocratique.