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“Face à une crise humanitaire sans précédent et en réponse aux appels des Nations unies, de l’Union européenne et des Etats-Unis, les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) annoncent un cessez-le-feu unilatéral”, selon un communiqué de la rébellion séparatiste, acculée dans une poche du nord-est du Sri Lanka.
“Toutes les opérations militaires du LTTE vont cesser immédiatement”, assurent les insurgés.
L’ONU avait demandé hier un cessez-le-feu “humanitaire” et pressé les rebelles tamouls de se rendre, afin d’épargner les 50.000 civils bloqués dans la zone des combats, mais Colombo continuait de résister aux pressions internationales.
“Nous avons besoin d’une pause humanitaire pour faire parvenir de l’aide et faire entrer des travailleurs humanitaires dans la zone du conflit”, dans le nord-est, a martelé dans un communiqué le responsable des Affaires humanitaires aux Nations unies, John Holmes, en visite pour deux jours dans cette île d’Asie du Sud. Afin de parvenir à cet éventuel cessez-le-feu “humanitaire (...), j’appelle le LTTE (Tigres de libération de l’Eelam tamoul) à laisser partir le reste des civils et déposer les armes et (..) le gouvernement à exercer la plus grande retenue, notamment en n’utilisant aucune arme lourde”, a ajouté M. Holmes.
M. Holmes qui s’est entretenu avec des responsables gouvernementaux, a rappelé que “le bilan humain sur la population civile est terrible (après) des mois de combats dans lesquels les habitants ont été pris au piège”.
Selon des estimations de l’ONU, plus de 6.500 civils ont probablement été tués et 14.000 blessés depuis que l’armée a lancé en janvier son offensive “finale” dans un Nord-Est aujourd’hui dévasté.
“Je veux aussi voir les populations dans les camps (de rétention) et me rendre compte de la manière dont est géré l’afflux soudain de gens sortis de la zone des combats”, a plaidé M. Holmes.
Depuis le début lundi d’un exode massif de civils tamouls, l’ONU pense que plus de 100.000 personnes se sont échappées de la mince bande côtière d’à peine 10 km2 où sont acculés des guérilleros du LTTE.
Mais il reste encore 50.000 civils retenus par les insurgés.
Colombo les évalue à 15.000, servant de “boucliers humains” aux Tigres et affirme avoir “sauvé” 110.000 Tamouls depuis lundi, à la faveur de “la plus grande opération de libération d’otages dans l’Histoire”.
Les Etats-Unis -bailleurs de fonds au Sri Lanka- qui considèrent le LTTE comme une organisation “terroriste” ont de nouveau réclamé un cessez-le-feu.
Mais depuis des semaines, cette ex-colonie britannique, très jalouse de sa souveraineté, résiste à la pression internationale pour une “pause” humanitaire et reste sourd à la colère de la diaspora tamoule en Occident.
Le régime sri-lankais a encore assuré hier poursuivre ses opérations militaires contre les Tigres, convaincu qu’au terme de 37 ans de conflit l’insurrection séparatiste ne tient plus qu’à un fil.
L’armée s’est emparée d’un nouveau village en zone rebelle en “libérant 500 civils retenus en otage”, selon le ministère de la Défense.