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Les autorités locales restent pour l’instant aux abonnés absents, ce qui fait dire au réseau associatif de la région qu’il y aurait bien un intérêt quelconque à ce que les choses dégénèrent et explosent ! Via un communiqué, la Fédération des associations de développement de Tinghir (FAD), forte d’une centaine de structures membres, a mis en garde contre le pourrissement de la situation qui risque de se transformer en affrontements meurtriers, tout en mettant les autorités devant leurs responsabilités.
« Autrefois, les Aït Issa Oubrahim bénéficiaient d’un laxisme patent de la part des autorités et se sont accaparé des terrains qui ne leur appartenaient pas, et maintenant que les autorités ont besoin de terrains pour y installer des locaux administratifs, cette tribu a refusé. L’on ne sait d’ailleurs pas comment deux autres tribus sont entrées en ligne dans cette affaire et l’on n’arrive pas non plus à comprendre ni à expliquer l’absence des forces de l’ordre des voies publiques… », tient à expliquer un membre de la fédération.
Ces événements regrettables font ainsi perdre à l’Etat son respect et son autorité. Son statut de « témoin passif à dessein » dans des conflits fratricides très violents reste, selon la FAD, une « preuve évidente sinon d’implication, du moins de fiasco au niveau de la gestion », fait ajouter la même source. Rappelant manifestement l’ère « Siba », le quotidien de ces conflits est marqué, en effet, par des attaques armées contre des douars, l’envahissement des maisons, l’enlèvement des gens chez eux, l’occupation illégales des voies publiques, les intimidations successives intertribales…
Et le dernier fait, l’installation de barrages sur la voie publique. L’une des victimes n’est autre que Mustapha Hasnaoui, le président de la Fédération des associations de développement, laquelle appelle toutes les parties au calme et à la retenue. Pourtant, en pleine crise intertribale, le gouverneur se permet le luxe de quitter la région pour assister aux fêtes et cérémonies.
La Fédération appelle l’administration centrale à assumer ses responsabilités et les hautes autorités à intervenir. Il faut dire que l’accident meurtrier et dramatique survenu récemment près de Tinghir n’a pu faire oublier aux populations leurs problèmes quotidiens. L’absence d’un centre hospitalier provincial et d’une morgue s’est fait bien sentir.